Gildas Bourdais, décembre 2017
Le livre
étonnant de Michael Salla
En 2015, est paru au Canada un livre étonnant de Michael Salla,
traduit l’année suivante en français sous le titre « Programmes spatiaux
secrets et Alliances extraterrestres » (Ariane Editions, au Québec). Le
titre est plutôt sobre mais le livre est une bombe ! Un second tome est paru
également, dit-on, mais voyons déjà le premier qui est un « gros
morceau ».
Michael Salla est titulaire d’un doctorat en « gouvernance »
de l’université de Queensland, en Australie. Il est l’un les auteurs connus en
ufologie depuis pas mal d’années pour ses idées « avancées »,
partageant la vedette sur ce créneau avec des auteurs comme David Icke et le Dr
Steven Greer, dont les thèses sont cependant très divergentes. Il faut savoir que
des « révélations » spectaculaires sur les ovnis et les extraterrestres
se sont multipliées depuis les années 80. J’en ai cité un bon nombre dans mon
livre Ovnis. Vers la fin du secret ?
paru en 2010, en particulier au chapitre 7 « Révélations spectaculaires et
désinformation ». Mais il faut le mettre à jour, et le livre de Salla m’en
donne l’occasion car il reprend à son compte beaucoup de
« révélations » sensationnelles de ces dernières années. Il faut dire
que le Canada est en pointe à ce sujet, notamment avec le groupe « Exopolitique
», sur lequel Michael Salla s’appuie beaucoup dans son livre. Je voudrais juste
préciser ici ma position : oui, je pense qu’il y a des ovnis d’origine
extraterrestre, mais que cela est encore très secret, par la volonté,
principalement, du « complexe militaro-industriel » américain.
Malheureusement, cette situation ouvre la porte aux spéculations les plus
insensées. Voyons ce qu’il en est avec
le livre de Michael Salla.
Pour donner très vite une idée du livre, le mieux est de résumer la
préface de l’édition française, claire et bien écrite comme tout le livre,
d’ailleurs, que Salla a rajoutée en mars 2016. Attention : calez- vous
bien sur votre chaise.
« Des
témoignages extraordinaires et convaincants » selon Michael Salla
Son livre repose principalement sur les témoignages de trois « dénonciateurs »
qui disent avoir été directement impliqués dans des programmes spatiaux secrets,
associés à une branche ultrasecrète de l’US Navy. Ils « révèlent,
chacun de son côté, avoir visité des bases secrètes sur Mars, avoir voyagé dans
un vaisseau spatial antigravitationnel capable d’effectuer des vols
interplanétaires, et même avoir piloté un tel véhicule » ! (Préface de
l’édition française, p. xiii) Ce n’est pas tout. Ils révèlent également que
« des extraterrestres étaient impliqués à divers degrés dans les
programmes spatiaux secrets auxquels ils étaient affectés. Enfin, chacun d’eux
a fait quasiment le même récit détaillé d’une période de service d’une durée de
vingt ans, suivie d’un retour dans le temps à son point de départ après un
effacement de ses souvenirs » !! Qui sont ces extraordinaires
dénonciateurs, apparus depuis peu sur la scène ufologique ? Ce sont, dans l’ordre
chronologique :
-
Michael
Relfe, qui s’est dévoilé dans un livre paru en 2000, The Mars Records (« Les rapports de Mars »).
-
Randy
Cramer, qui s’est manifesté à partir d’avril 2014, dans une série de cinq
interviews télévisées, diffusées par EwoNewsTV
(Salla p. 332).
-
Corey
Goode, qui a témoigné peu après, en septembre 2014 sur le forum Project Avalon de Bill Ryan. Michael
Salla le cite abondamment dans son livre. Mais disons tout de suite que Ryan
fait aujourd’hui , les plus grandes réserves sur ces histoires, ainsi que
Richard Dolan. Je vais y revenir plus loin.
Leurs récits se ressemblent beaucoup. Tous trois disent avoir été
sélectionnés dès leur enfance par des agences militaires ultrasecrètes qui les
ont envoyés pendant vingt ans sur la planète Mars : Michael Relfe, de 1976
à 1996 ; Randy Cramer, ainsi que Corey Goode, de 1987 à 2007. Puis ils ont
été ramenés vingt ans en arrière, à leur point de départ ! Comment cet exploit prodigieux a-t-il été
accompli ? Le mystère se lève un peu à la page 310 du gros livre de Salla
(410 pages dans l’édition française). Michael Relfe raconte : « À la
fin de ses années de service, en 2002, on utilisa une technologie de régression
d’âge et de voyage dans le temps pour le renvoyer au moment de son recrutement,
en 1976, afin qu’il termine son service de six ans dans la marine, ce qui
faisait partie de sa vie "normale" » ! Relfe précise que
cette régression d’âge fut « d’un ennui mortel ». On le garda pendant
des semaines dans un état onirique semi-conscient, ce qui fut très monotone...
Michael Salla avance une explication d’apparence scientifique. Il signale qu’un
« gène spécifique du vieillissement a été découvert et que diverses
technologies d’antivieillisement sont en développement. La recherche génétique
ultrasecrète, des décennies en avance sur la littérature scientifique
disponible, a réussi à manipuler ce gène du vieillissement afin de produire des
effets comme la régression d’âge » (p. 310). Remarquons que Relfe donne la
date de 2002 comme fin de ses vingt années de service, dans son livre paru en
2000, mais ne chipotons pas : n’a-t-il pas été ramené vingt ans en arrière !
Relfe raconte aussi qu’on lui a « placé des blocages dans sa
mémoire pour l’empêcher de se souvenir. Il se plaint de ces mauvais
traitements : « On a placé des implants en moi pour bloquer mes
aptitudes métaphysiques, et pour suivre ma position et mes déplacements. Ces
" blocages mémoriels " ont affecté négativement ma vie familiale, mes
relations, ma santé et mon travail » (Salla p. 311). Il se plaint même de
ne pas avoir reçu des arriérés de salaire qu’on lui devait avec le grade de
capitaine !! Finalement, il a pu retrouver la mémoire de ces vingt années
de service et se libérer de tout cela « par la prière et d’autres mesures
préventives », avec l’aide de sa femme Stéphanie, kinésiologue
professionnelle, comme il le raconte, avec elle, dans leur livre « Les
rapports de Mars » paru en 2000.
Les deux autres témoins, Randy Cramer et Corey Goode, apparus en 2014,
racontent à peu près la même histoire, avec quelques variations qu’analyse
Salla dans son livre, au chapitre 13. Pour lui, ces témoignages sont
convergents et se renforcent donc les
uns les autres ! Il ne semble pas envisager qu’ils auraient pu, au
contraire, se copier les uns les autres…
Que penser de cette histoire de « régression temporelle » ?
Michael Salla et ses témoins me semblent confondre une technique de
rajeunissement biologique supposée (qui est peut-être possible ?), avec
l’hypothèse radicalement différente d’un mystérieux saut dans le temps ! C’est
l’idée de la célèbre machine à explorer le temps de H.G. Wells qui a inspiré
tant d’auteurs de science-fiction. Mais l’affaire des voyages temporels se
complique encore car il existerait une autre « technique » de voyage,
celle des « portes spatio-temporelles », les « jumpgates », ou
« portals » (ou « portails »), qu’ils disent avoir également
empruntées pour aller sur Mars. Ils ont ainsi deux moyens de transport : de
grands vaisseaux spatiaux pour les transports de masse, et des jumpgates pour déplacements
rapides ! Les amateurs de science-fiction sont familiers depuis longtemps
de cette idée, sur laquelle repose notamment la série Stargate SG1. Et c’est connu aussi depuis des lustres en ufologie,
avec la longue histoire de l’expérience de Philadelphie, puis de Montauk et Al
Bielek, dont le livre de Salla parle un peu, et que je vais rappeler plus loin.
Andrew Basiago, lui
aussi téléporté sur Mars
Mentionnons, incidemment, un autre « informateur » apparu
ces dernières années, Andrew Basiago, qui dit avoir fait lui aussi des voyages
sur Mars. Selon les informations accessibles sur le Net, Andrew Basiago raconte
qu’il aurait participé dès son enfance, en 1968-72, à un programme secret de la
DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), le Projet Pegasus qui
utilisait des enfants dans des expériences de voyage temporel. Puis il fut
approché par un agent de la CIA en 1981 et invité à visiter Mars par
téléportation ! Il fut ainsi téléporté sur Mars en juillet 1981 depuis une
base de la CIA à El Segundo en Californie. Lors d’un autre voyage, en août
1981, l’agent de la CIA, M. Hunt, lui fit visiter des colonies martiennes. Basiago a raconté longuement ses aventures,
notamment lors d’une émission de radio avec le groupe canadien Exopolitics, mais passons sur les
détails, car nous avons à examiner d’autres révélations de plus gros calibre.
Des milliers d’esclaves sur Mars !
Allons
maintenant droit au cœur de ces « révélations ». Restez bien assis. Nos
trois "témoins", Corey Goode, Michael Relfe et Randy Kramer, révèlent
qu'ils ont travaillé sur Mars dans une énorme base qui emploie des milliers d'esclaves, et coopère avec
une multitude de civilisations extraterrestres ! Cela me rappelle un film de science-fiction
de 1990, Total Recall, qui racontait une histoire similaire
d’esclaves exploités sur Mars par un dictateur au XXIème siècle. Le héros du
film, joué par Arnold Schwarzenegger, s’efforçait de les libérer, mais les « dénonciateurs » ufologiques de Michael Salla, eux, n’ont pas essayé.
Bien au contraire, ils ont collaboré pendant vingt ans à pas moins de cinq
programmes spatiaux ultrasecrets, selon Corey Goode ! Les voici maintenant,
rapidement résumés.
Cinq
programmes spatiaux ultrasecrets
Citons de nouveau Salla : « Le principal dénonciateur interviewé,
Corey Goode, a affirmé en outre que cinq programmes spatiaux étaient
présentement en cours et que certains avaient la capacité d’effectuer des
voyages interstellaires grâce à une technologie sophistiquée comportant des
unités de propulsion temporelles. »
Eh oui, cinq programmes rivaux, plus secrets les uns que les autres,
dont certains sont capables de faire des vols
interstellaires ! On pense évidemment aux séries télévisées Stargate et Star Trek avec leurs voyages interstellaires, mais s’agit-il seulement de science-fiction ? Ces
témoins qui n’ont peur de rien nous disent que ces séries reflètent la réalité…
L’historique de cette épopée fantastique est résumé par Michael Salla
dans sa préface. Tout commence en Allemagne. Selon Corey Goode, dit-il,
« le premier programme spatial fut développé au cours des années 1920 en
Allemagne pré-nazie, où furent conçus et construits les premiers prototypes de
soucoupes volantes. Quand les nazis ont accédé au pouvoir, ils ont fourni un
financement d’État et un soutien scientifique pour l’achèvement de deux
programmes spatiaux secrets, à la fin des années 30. L’un était un programme
civil dirigé par des sociétés secrètes allemandes qui avaient joué un rôle significatif
dans l’ascension au pouvoir d’Hitler, et l’autre était dirigé par la SS nazie,
qui tenta en vain de militariser pour l’effort de guerre les technologies
avancées de construction de soucoupes volantes. »
Passons vite sur le premier chapitre, dans lequel Salla spécule sur
des recherches d’antigravitation qui auraient abouti aux mystérieux
« triangles » vus en Belgique au début des années 90. Ah bon !
C’étaient donc des engins secrets terrestres ? On me permettra de douter que
les Américains aient promené ainsi des engins ultrasecrets au-dessus des toits
belges. Et si l’un d’eux était tombé en panne ?! . De toute façon, l’histoire
des engins secrets selon Salla et ses « dénonciateurs » démarre bien
avant. Allons au chapitre 2 où entrent
en scène les premières recherches sur les soucoupes.
Les Allemands auraient commencé à construire des « soucoupes
volantes dès avant la seconde guerre mondiale, dans des sociétés
secrètes : le Vril, Thulé, le Soleil noir. La société du Vril avait été
fondée en 1919 par Maria Orsic, une belle jeune femme qui « canalisait »,
croit-on, des extraterrestres d’Aldébaran ! (Salla, p 66) Et voilà :
ce sont des ET qui ont aidé les Allemands à concevoir leurs premières
soucoupes !
Citons encore Salla : « Les aéronefs de la Société du Vril
n’étaient pas seulement en mesure d’atteindre une vitesse incroyable dans
l’atmosphère, ils étaient parfaitement en mesure de voyager dans l’espace.
Selon Corey Goode, vers la fin des années 1930, les vaisseaux spatiaux de la
Société du Vril étaient suffisamment avancés pour parcourir la distance de
370 000 kilomètres séparant la Terre de la Lune, y installer les premiers
astronautes et même établir une base lunaire. » ( p. 115).
Selon Salla et ses merveilleux dénonciateurs, « ils ont trouvé un
ancien édifice qui, de toute évidence, avait été construit pour des êtres
beaucoup plus grands d’origine inconnue ; ils l’ont cimenté et réparé
suffisamment pour pouvoir le pressuriser, puis l’utiliser comme base temporaire
pendant qu’ils construisaient la base souterraine qui possédait quelques
structures visibles à la surface, dont l’une avait la forme d’un svastika. »
( p. 116).
Un autre chercheur, le bulgare Vladimir Terziski, cité aussi par
Salla, apporte des précisions qu’il dit avoir découvertes dans des documents
nazis secrets : « Le premier atterrissage des Allemands sur la Lune a
eu lieu dans la mer des Pluies, le 23 août 1942 à 11 h 26, au moyen d’une fusée
Miethe » (Bel exploit, quand on pense au mal que se donnait encore Von Braun,
deux ans plus tard, pour mettre au point les fusées V2 ). Terziski raconte
que « Dès le premier jour après leur atterrissage sur la Lune, les
Allemands ont commencé à creuser des tunnels sous la surface et, à la fin de la
guerre, il y avait une petite base de recherche nazie sur la Lune. » Nous
avons ainsi, sur la même page 116, deux récits un peu différents de
l’installation des nazis sur la Lune. Mais ne boudons pas notre plaisir :
quelle histoire époustouflante ! Et nous n’en sommes qu’au début.
On apprend à la page suivante, selon Goode, que « la Société du
Vril avait pu réaliser cette étonnante réussite parce qu’elle était aidée activement
par une race extraterrestre provenant du système solaire Alpha Draconis, et qui
travaillait également avec une civilisation terrestre souterraine avancée. »
Et voici le bouquet : « Durant la Deuxième Guerre mondiale,
alors que l’effort de guerre d’Hitler s’effondrait inexorablement, la Société
du Vril aurait continué à réaliser d’étonnants succès technologiques. Parmi ces
réalisations : les atterrissages réussis sur la Lune, suivis d’un voyage
interstellaire vers le système d’Aldébaran au début des années 1940. » (p.
117) Ainsi, ils auraient rendu visite aux « ET » ( en 1945, dit-il
ailleurs) qui leur avaient mis le pied à
l’étrier. Petite précision : l’étoile Aldébaran, dans la
constellation du Taureau, est à 64 années-lumière du Soleil... Une petite mise
en train pour voyages cosmiques. Et on me signale que c’est une « géante
rouge » en fin de vie, avec d’énormes variations de luminosité ! Au fait, avec une telle avance, comment les
nazis ont-ils pu perdre la guerre ? Remarquons aussi que cela fait déjà
deux civilisations « ET » qui auraient aidé les nazis : ils viennent-ils
d’Aldébaran et d’Alpha Draconis. Cette
étoile, me dit-on également, est une étoile double de type « géante
blanche », en fin de vie et avec d’énormes variations de luminosité elle
aussi. Qu’y a-t-il de crédible là-dedans ?
Pas rassurant, en tout cas, que ces ET aient commencé par aider des
nazis. Quand on pense que le programme lunaire américain a occupé jusqu’à
400 000 personnes dans les années 60 pour faire un premier saut de puce
sur la Lune en 1969 : selon nos « dénonciateurs », les nazis y
avaient déjà installé une base en 1942 !!
La
« flotte noire » (chapitre 4)
Glissons vite sur le chapitre 3 qui évoque des accords secrets entre
nazis et fascistes italiens, ainsi que sur les premières soucoupes nazies
construites dans une grande base installée à la fin de la guerre sous les
glaces de l’Antartique (dans des grottes que leur avaient indiqué des
extraterrestres !) et venons-en au premier grand programme américain
ultrasecret, de la « flotte noire », ainsi nommé à cause de ses
origines nazies, dévoilé au chapitre 4. Que fait cette flotte noire ?
« Elle œuvre presque entièrement
en dehors du système solaire, elle est très militaire (offensivement),
extrêmement plus secrète que les autres, et elle comporte de grandes flottes
(des vaisseaux porteurs semblables à ceux de La Guerre des étoiles). Elle opère de concert avec l’Alliance
draconienne et l’on croit qu’elle combat à ses côtés dans d’autres
systèmes. » (p. 138) Cette histoire ressemble de plus en plus à la SF
américaine…
Le
programme Solar Warden (chapitre 5)
Le premier programme spatial proprement américain, appelé « Solar
Warden » (« gardien solaire »), aurait été mis en chantier dès la fin de la guerre. Le livre de
Salla donne quelques aperçus sur les percées scientifiques vertigineuses
réalisées alors, en faisant de la « rétro-ingéniérie » des soucoupes
volantes nazies et extraterrestres capturées, avec l’aide des scientifiques
amenés aux Etats-Unis lors de l’opération Paperclip.
Ah bon ! Ces gens étaient donc beaucoup plus avancés que Von Braun et ses
petites fusées V2, également amené aux Etats-Unis avec Paperclip ! Ce n’était qu’un « plan B », en quelque
sorte ? Ou une « couverture » ? Cette histoire secrète
s’enfonce, et ce n’est pas fini.
Parmi d’autres « informateurs » cités, un certain Kewper est
connu depuis pas mal d’années. Il a fait des révélations, notamment, à Linda
Howe en 1998, qui sont citées par Salla. Selon lui, la construction de S-4 (près
de Groom Lake) dans la Zone 51 au milieu des années 50 a entraîné le transfert
de plusieurs soucoupes volantes nazies et extraterrestres depuis la base de
Wright-Patterson, dans l’Ohio. Selon
Kewper, bien informé, Elles utilisaient plusieurs systèmes de propulsion :
antimagnétique et antigravitationnel pour deux de ces vaisseaux
extraterrestres. L’ennui, avec un personnage comme Kewper (Stein de son vrai
nom), c’est que plusieurs de ses « révélations » sont pour le moins
fragiles. D’abord sur la Zone 51. C’est seulement en 1955 que l’on a installé
les premiers baraquements à Groom Lake, un endroit perdu dans le désert du
Nevada, pour les essais des avions U2. C’était plus sûr que la grande base de
Edwards en Californie, trop fréquentée. Par contre, On a du mal à visualiser le
transfert d’une série de soucoupes nazies et ET dans ce trou perdu, à la base
annexe de S4. Celle-ci, sauf erreur, a été installée plus tard… Kewper raconte aussi
que la CIA avait fait là une réunion de ses agents de l’étranger. Or à l’époque, on faisait encore
des essais nucléaires dans l’atmosphère non loin de là, sur la zone 5 de
« Frenchman Flat », et les gens de Groom Lake étaient alors prévenus
de rester dans leurs baraquements ! Tout cela est raconté dans deux livres
parus en 1997 : Travels in Dreamland de Phil Patton (voir page 65),
et Area 51. The Dreamland Chronicles
de David Darlington. Comment croire que la CIA aurait choisi un lieu aussi
« inconfortable » pour réunir ses agents ? Pour leur montrer les
soucoupes ?? Autre exemple :
en réponse à une question de Linda Howe dans son entretien de 1998, sur les
cadavres de Roswell, il lui a précisé qu’ils avaient été autopsiés sur la base
et dans une petite clinique de la ville en 1947. Et ils avaient bien six doigts
comme dans le film suspect de 1995 ! (
UFO Magazine américain, août-septembre 1998) Ce récit de Kewper ne
correspond pas du tout aux témoignages de l’époque, et il y a donc de fortes
raisons de soupçonner qu’il a fait de la désinformation
« amplifiante », dont a été ainsi victime Linda Howe… Je renvoie à ce sujet à mon dernier livre, Roswell. La vérité (Presses du Châtelet
2017).
On apprend plus loin que de nouvelles technologies de propulsion ont
été développées, sur un vaisseau appelé Andromède, à « énergie libre
tachyonique », dérivé des vaisseaux nazis Haunebu. Selon d’autres auteurs que cite Salla, Rob
Arndt et Vladimir Terziski, les vaisseaux Andromède étaient de « gros
cigares volants » dont la construction avait commencé en 1943 en Allemagne
dans des vieux hangars à dirigeables.
Ils faisaient 139 mètres de longueur, 30 mètres de diamètre, et avaient un
équipage de 130 personnes » ! Ils avaient déjà la capacité de vol interstellaire, et avaient volé jusqu’à
l’étoile Aldébaran à 64 années-lumière de notre Soleil (Salla, pp. 154 et
suivantes).
On songe ici à cette remarque de Goebbels, le grand maître de la
propagande nazie, qui avait dit à peu près : « plus c’est gros mieux
ça passe ! » Justement, il y a plus gros. Vient ensuite le modèle Sommerfeld,
équipé selon Corey Goode d’un système encore plus avancé de propulsion par
« unités temporelles ». Il s’agit, explique-t-il, d’«unités de
saut » qui permettent de « franchir l’espace-temps de façon non
habituelle ». Goode révèle encore qu’il a été affecté à un tel vaisseau
pendant un peu plus de six ans (Salla pp. 159, 160). Il précise qu’il y avait,
au début de son service en 1987, « plus de huit vaisseaux porteurs en
forme de cigares, dont certains mesuraient environ un kilomètre et demi de
longueur » (p. 169). Mince,
alors ! Les pauvres astronautes de la NASA étaient complètement dépassés !
On continue ?
Michael Salla cite un autre informateur, Henri Deacon (de son vrai nom
Arthur Neumann), interviewé en 2007 par l’équipe du « Projet
Camelot », Kerry Cassidy et Bill Ryan (précisons tout de suite que Ryan a
fait les plus grandes réserves sur tout cela en 2017, dans deux entretiens avec
Richard Dolan, visibles sur YouTube). Ce Deacon a apporté des précisions sur
Solar Warden et des bases secrètes sur Mars : « Il existe deux moyens
de transport : les portails pour le personnel et les petits articles, et
les vaisseaux spatiaux pour les grosses cargaisons ». C’est très bien. En
2009, Deacon a pris aussi la parole à un congrès du groupe canadien
« Exopolitique », tenu à Barcelone. Autre problème avec ce Deacon : Il a fait aussi des révélations sur le crash
de Roswell. Selon lui, les « aliens » de Roswell étaient en fait des hommes venus du futur pour « rectifier » notre avenir, et démêler les
fils d’un imbroglio chronologique compliqué. Des « révélations » sidérantes
qui tombaient bien pour aggraver encore plus la polémique sur Roswell (voir mon
livre de 2010, Ovnis. Vers la fin du
secret ? pages 328 à 331). A ce propos, le thème des voyages dans le
temps a déjà une certaine ancienneté, comme je vais le rappeler plus loin, avec
le dossier de Montauk et Al Bielek, une saga rocambolesque dont on parlait depuis
les années cinquante. Osons le dire : tout cela sent fort l’imposture, ou pire,
la désinformation amplifiante…
Le
Conglomérat industriel interplanétaire, et Majestic 12 (chapitre 6)
Le chapitre 6 du livre de Michael Salla ouvre une nouvelle page de révélations
sensationnelles sur les programmes secrets, avec pour titre « Le
Conglomérat industriel interplanétaire et le groupe Majestic 12. » Salla
cite pour commencer des propos tenus par Ben Rich, chef « de la légendaire
division des programmes de développement avancés de Lockheed », qui ont
semblé étayer ces révélations. Il est exact que, en 1993, Ben Rich a lâché une
petite bombe : « Nous possédons maintenant la technologie nécessaire pour
ramener E.T. chez lui. » Salla en conclut aussitôt que, « au cours
des années 1980, Lockheed Martin avait donc réussi à développer un vaisseau
spatial secret pouvant voler parmi les étoiles » (p. 180). Je pense
personnellement que l’on ferait bien de prendre une déclaration aussi
époustouflante avec de longues pincettes car, si c’était vrai, ce serait une
avancée extraordinaire, non seulement dans le domaine du vol spatial, mais
aussi, sans doute, en physique fondamentale. Remarquons aussi que nous étions alors en
pleine vague de révélations sensationnelles, notamment sur Roswell et sur le
groupe « Majestic 12 », avec déjà le premier « Briefing document » pour le
Président, document controversé divulgué par Bill Moore en 1987. Or Ben Rich
travaillait au cœur du puissant « complexe militaro-industriel »
américain, obsédé du secret, notamment sur l’affaire de Roswell, que le
Pentagone a combattue férocement. Dans ce contexte, on ne peut écarter, à mon
avis, une manœuvre de « désinformation amplifiante », comme d’ailleurs
les pseudo-révélations de Bielek, Kewper, Deacon, et autres, qui n’ont cessé
d’agiter l’ufologie. Ben Rich prenait d’ailleurs habilement ses distances en
ajoutant que « ces technologies sont verrouillées dans des projets
clandestins et il faudrait un décret divin pour les en sortir au bénéfice de
l’humanité. » (p. 181) Cela ne manque pas de sel de la part d’un haut
responsable de projets très secrets ! Je ne crois pas qu’il avait
« gaffé ». Je crois plutôt qu’il était « en service
commandé ».
Il faut mentionner ici une
autre « bombe », lâchée cette fois par Donald Rumsfeld, le ministre
de la Défense de George W. Bush, lors
d’une conférence de presse le 16 juillet 2001. Il a avoué, avec un petit
sourire, que de 1998 à 2001, soit en quatre ans, son ministère avait perdu la
trace de 2 600 milliards ( 2.6 trillions) de Dollars, soit l’équivalent
de huit fois le budget annuel du Pentagone, de 310 milliards en 2001 !
On ne comprend pas bien comment le Pentagone a pu perdre la trace de huit fois
son budget annuel en seulement quatre ans, mais ne chipotons pas sur cette
bizarrerie. J’ai vu la vidéo de cette conférence de Rumsfeld et, cette fois, il
y a un vrai mystère. Ces montants extravagants ont été cités notamment par
l’historien de l’ufologie Richard Dolan en 2007 pour étayer son hypothèse d’une
sorte de « rupture » de civilisation ! (MUFON Symposium Proceedings 2007). C’était une thèse explosive,
mais nous allons voir que Dolan se montre aujourd’hui plus prudent.
Il faut ici citer un autre informateur qui a fait beaucoup, parler de
lui ces dernières années, et pas seulement dans le petit monde ufologique.
L’Anglais Gary McKinnon a jeté lui aussi un gros pavé dans la mare en révélant
qu’il avait réussi à pénétrer dans les ordinateurs militaires américains. Il
dit avoir vu des documents étonnants, tels qu’une liste de « non terrestrial officers », un tableau de « transferts entre flottes »,
et une photo d’un vaste vaisseau spatial en orbite ! Alors, se dit-on, et
si tout cela était vrai ?? Malheureusement, McKinnon et les autres
informateurs n’ont pu fournir aucune preuve de ce qu’ils avancent, comme le
reconnait Salla lui-même au début de son livre. Qu’a-t-il vu vraiment, ou que
lui a-t-on laissé voir ? Encore un petit piège de désinformation
amplifiante ? Pour les preuves, il
va falloir attendre. C’est mince, tout
de même, pour échafauder une conspiration interstellaire hallucinante, auprès
de laquelle les complotistes habituels, si j’ose dire, sont comme des enfants.
Poursuivons quand même et revenons à ce mystérieux
« Conglomérat » Michael Salla cite une fois de plus Corey Goode qui,
décidément, en sait long. Il s’agit de « l’émergence d’un programme
spatial indépendant dirigé par des compagnies, appelé « Conglomérat
Industriel Interplanétaire (CII). (En anglais : Interplanetary Corporate Conglomerate – ICC). Voici ce qu’en dit Goode, selon Salla :
Il « visait à développer et produire des technologies pour le
commerce avec des groupes, terrestres et extraterrestres, dans un système de
troc ; rien n’était exclu de ce qu’ils consentaient à échanger. Très
puissant, très secret, et toujours avec les plus récentes technologies et les
derniers "jouets" à leur disposition. » (p 182).
Cela ressemble à la série Stargate,
avec sa sécession d’officiers félons. Abrégeons cette histoire. Toujours selon
Goode, on trouve dans ce « conglomérat » d’anciens éléments nazis, la
Cabbale et les Illuminati. Rien que du beau monde. Et que vient faire le groupe MJ-12 là-dedans ?
Il est au cœur de l’histoire et tire les ficelles ! On apprend que ce Conglomérat
est arrivé à contrôler complètement le gouvernement et « la plus grande
partie de la communauté du renseignement » (p. 190). Et ce n’est pas fini,
l’histoire continue.
Le
programme spatial de la Ligue galactique
(chapitre 7)
Salla ouvre ce nouveau chapitre en citant un commentaire que
l’on aurait trouvé dans le journal du président Ronald Reagan à la date du 11
juin 1985 : il aurait été informé d’un programme spatial secret pouvant
placer 300 astronautes dans l’espace ! Or la navette spatiale américaine,
qui avait fait son premier vol le 12 avril 1981, pouvait transporter en
orbite seulement sept astronautes, et c’était un gros progrès. Peut-on
imaginer, à la NASA ou au Pentagone, à la même époque, l’embauche, la formation
et l’envoi dans l’espace, en grand secret, de centaines d’astronautes ??
Et en opérant dans l’Antarctique, peut-être ?? Pour aller dans l’espace, il faut bien décoller
quelque part. A moins d’y aller par une « porte des étoiles » du
genre Stargate ?! C’est justement
l’une des hypothèses qui circulent depuis l’histoire de Montauk que je vais
rappeler plus loin. Rappelons aussi que,
le 28 janvier 1986, la navette Challenger s’était désintégrée peu après son
décollage, et le programme spatial avait été immobilisé pour deux ans. Reagan
avait alors chargé Boeing et Lockheed Martin de relancer le programme
« classique » de fusées Delta et Atlas. Cette histoire de 300
astronautes semble sortir d’un monde parallèle.
Selon Corey Goode, nous dit Salla, ce commentaire de Reagan
« coïncidait avec la décision des Nations unies de créer leur propre
programme spatial secret.» Salla précise
que « Goode n’a présenté aucun document pour étayer son affirmation qu’une
entente avait été conclue en 1987 pour la création d’un programme spatial
secret des Nations unies » (p. 202).
Cependant, Salla continue : il était devenu évident qu’un quatrième
programme spatial devait être créé (vu le secret excessif des trois premiers !),
et ce fut le « programme spatial de la Ligue galactique globale des
nations ». Selon Corey Goode, « ce groupe était basé presque
entièrement en dehors du système solaire », et il était organisé pour que
tous les pays puissent y participer, c’est-à-dire tous les plus grands états
membres des nations unies qui « auraient apporté une importante
contribution scientifique, politique, financière, ou en ressources humaines à
ce quatrième programme spatial. » (p. 206). Peut-on croire à une telle
histoire, impliquant les plus grands états de la planète ? Non, pas une
seconde ! Et ce n’est pas fini, mais arrivés à ce niveau d’élucubrations,
nous pouvons abréger la suite.
Les
programmes d’accès spécial solitaires, la Cabbale, les Illuminati, et les
technologies spéciales avancées (chapitre 8)
Aux chapitres 8 et suivants, le lecteur risque de perdre le fil car
Salla et Goode évoquent encore d’autres programmes, regroupés dans
« l’Alliance des Programmes spatiaux secrets » (les « PSS »),
formée autour du programme Solar Warden, avec des transfuges d’autres
programmes secrets, et dirigée par un « Conseil de l’Alliance des PSS ».
Cette alliance, précise Goode, repose sur l’élite militaro-industrielle des
Etats-Unis et de plusieurs autres pays qui appuient ses objectifs, dont les
« BRICS » qui tentent de se libérer du « système babylonien de
magie monétaire » (sic) ! On ne doit pas confondre cette Alliance
terrestre « avec la Cabale et les Illuminati, qui jouent un rôle clé dans
les programmes du CII et de la Flotte noire ainsi que dans les PAS solitaires
impliquées dans l’organisation d’événements sous fausse bannière » (p. 274)
C’est limpide, n’est-ce pas ?
L’Alliance
des êtres des sphères et les Aviens bleus (chapitre 11)
Le chapitre 11 commence par un tableau qui présente pas moins « de
19 groupes coopérant avec le complexe militaro-industriel extraterrestre ». Disons plutôt 19 groupes ET coopérant
avec le complexe militaro-industriel … Salla ratisse large : on y trouve
même les Ummites, arrivés dans une sorte
de boîte à sardines sur la montagne de La Javie ! C’est beaucoup, mais on
apprend plus loin qu’il y a une fédération de 40 à 60 groupes ET d’apparence humaine, puis qu’il y
a des échanges avec près de 900 civilisations extraterrestres « tout en
commerçant avec un plus grand nombre encore » ! (P. 345). C’est le monde de Star trek !
Accélérons. Nous arrivons maintenant au sommet de ce fantastique ballet
cosmique, avec l’entrée en scène de l’«Alliance des êtres des sphères ». Ce
sont les « Aviens bleus », émanant de civilisations de haut niveau.
Ils sont venus mettre de l’ordre dans notre amas stellaire local, et ils
veulent maîtriser les changements énergétiques qui y surviennent. « Ils
ont utilisé les milliers de sphères invisibles, uniformément disséminées dans
notre système solaire et dans les systèmes voisins (reliés électriquement dans
la "Toile cosmique" et dans le système de portails naturels), pour
amortir et disperser les tsunamis énergétiques qui changent l’état vibratoire
de l’espace-temps, de l’énergie et de la matière afin d’élever son "spectre
de densité". » (p. 276)
Avez-vous compris ? Pas moi. Corey Goode nous révèle alors, en
toute modestie, qu’il a été nommé délégué de l’Alliance des êtres des sphères
afin d’agir comme intermédiaire (p. 278). Ah
bon ! Nous sommes rassurés. Heureusement, car il y a de gros problèmes.
Non seulement des rivalités entre programmes secrets, mais aussi avec des
extraterrestres de la Fédération draconienne, avec laquelle coopère la Flotte
noire ! Ce sont les « méchants » de l’histoire. Un autre insider,
Alex Collier, cité par Goode, connaît bien ces Draconiens. Selon lui, la caste dirigeante, la « lignée
royale les Dracos blancs », mesure plus de quatre mètres et ressemble à
des dragons.
Il faut encore mentionner, comme annoncé plus haut, une
«Superfédération » de 40 à 60 groupes d’extraterrestres d’apparence
humaine. Ne craignons pas trop ces êtres, car ils sont tous piégés
« derrière une clôture fréquentielle créée par l’Alliance des
sphères. » (p. 282). Ah bon ! Les Aviens sont là aussi pour réprimer
les agissements coupables de la « Cabale/CII/ Flotte noire », et
faire aboutir un processus de divulgation complète de leurs méfaits. Et quels
méfaits ! Ils ont déporté des milliers d’esclaves sur Mars, qui fabriquent
des produits vendus à près d’un millier ce civilisations extraterrestres. Goode
révèle plus loin qu’il « existe un trafic galactique d’esclaves
par lequel des millions d’humains
sont capturés et emmenés dans de lointaines colonies établies sur d’autres
planètes, où ils sont échangés ou maltraités » ! (p. 354).
Heureusement, il y a aussi des forces du bien comme les Aviens bleus et des
êtres « canalisés » comme « Râ » qui nous enseignent la
« Loi de l’Un », dont le concept clé est « le service à
autrui », menant, espère Corey Goode, à « une rapide élévation de
conscience de l’humanité ». Rassurez-vous, braves gens, tout cela va bien
finir, avec l’avènement d’une « civilisation Star Trek » !
Encore
d’autres « révélations »
Au chapitre 12, Michael Salla revient sur la Lune, Presque modestement
après tout ce qui précède. Il répète que
les Allemands – la société du Vril et la SS nazie - avaient installé une première base sur la
Lune à partir de 1942. Selon Vladimir
Terziski, ils utilisaient déjà le gros appareil Andromède à capacité interstellaire
grâce à une « unité de propulsion temporelle tachyonique », ou des
modèles plus petits, du type Haunebu I et II. Et après la guerre, les
Américains y sont allés à leur tour, associés avec les Russes ! Reprenons la
citation sidérante de Terziski par Salla (p. 298) :
« Quand les Russes et les Américains ont atterri conjointement
sur la Lune en secret au début des années cinquante avec leurs propres
soucoupes, ils y ont passé leur première nuit comme invités de la … base nazie
souterraine. Au cours des années soixante, une grande base américano-soviétique
avait été construite sur la Lune, dont la rumeur veut qu’elle comporte
maintenant une population de 40 000 personnes. »
Commentaire de Salla ; « Ces incroyables affirmations de
Terziski recoupent celles de Corey Goode selon lesquelles la Société du Vril et
l’Allemagne nazie avaient construit une grande base lunaire en forme de
svastika avant que les Américains et les Soviétiques arrivent sur la Lune.»
Mon commentaire : Pauvres astronautes américains d’Apollo 11,
arrivés sur la Lune en 1969. ! Et en plus, leur vol est mis en doute par une
foule de sceptiques … Je me demande maintenant si tout cela n’est pas arrivé
dans un univers parallèle, comme dans la série Sliders, où les héros explorent d’autres mondes en passant par un
petite stargate artisanale. Dans le premier épisode, les Allemands ont
gagné la guerre et envahi les Etats-Unis !
Un
nouveau témoin : William Tompkins, dans l’édition française
Dans une postface de l’édition française, rajoutée en mars 2016,
Michael Salla présente encore un autre témoin apparu récemment, William
Tompkins, alors âgé de 92 ans, qui semble corroborer, selon lui, toutes ces
révélations sensationnelles de Corey Goode et autres. Résumons ce témoignage.
Pendant la seconde guerre mondiale, Tompkins, alors adolescent, était passionné
de navires militaires qu’il voyait dans le port de San Diego, et il en faisait
des modèles réduits remarquables. Il avait alors été embauché dans un
programme d’espionnage et avait vu des rapports secrets d’espions « selon
lesquels les nazis construisaient des prototypes de véhicules aérospatiaux dont
certains utilisaient les principes de l’antigravitation et pouvaient effectuer
des vols interplanétaires. » (p. 391). Ces informations avaient été
transmises à des compagnies américaines « pour concevoir et construire
divers véhicules antigravitationnels, dont deux vaisseaux porteurs mesurant
deux kilomètres de longueur » ! E n 1939, raconte encore Tompkins,
les Reptiliens ont fourni à la SS l’emplacement de trois grandes cavernes en
Antarctique, où ils ont déménagé en 1942. En 1945, ils ont fait un premier vol
vers la planète Mars, avec un équipage de trente astronautes dont trois
Japonais, mais leur vaisseau s’est écrasé à l’atterrissage ! On ne précise pas s’ils se sont écrasés sur
Mars ou à leur retour. Tompkins dit avoir réalisé, au début des années 60, les
premiers dessins de « porteurs spatiaux » , dont la construction a
commencé au début des années 70, et qui ont été déployés en 1984 sous l’égide
du programme Solar Warden, que nous connaissons déjà ! « Finalement,
huit groupes de combat de porteurs spatiaux furent construits par l’US Navy au cours des années 1980-1990,
selon Tompkins » (p. 398). Cela
peut mener loin, de fabriquer des petits modèles réduits !
Quelques
pistes sur la genèse de cette fresque dantesque
D’où viennent toutes ces histoires de voyages
« spatio-temporels » ? J’ai déjà évoqué quelques sources à
partir desquelles a pu se bâtir cette fresque cosmique sidérante. Voici encore quelques éléments pour essayer
de comprendre comment on en est arrivé là. Rappelons notamment, mais brièvement
car on en a écrit des volumes, la saga étonnante de l’expérience de
Philadelphie et de Montauk qui est l’une des racines de ces spéculations.
Montauk, Al Bielek, et les voyages temporels.
Vers le milieu des années 50 a émergé une histoire fantastique,
surnommée « l’expérience de Philadelphie ». Selon la légende, la
Marine américaine aurait procédé en 1942 à des expériences d’occultation sur le
destroyer USS Eldridge, dans le port de Philadelphie, en installant à son bord
de puissants équipements électromagnétiques. Le navire aurait effectivement
disparu puis serait réapparu peu après, dans le port de Norfolk : un
déplacement « spatio-temporel » ! Cela était révélé par des
lettres d’un certain Carl Allen, alias Carlos Allende, qui ont été commentées
par plusieurs auteurs, dont Morris Jessup et Ivan Sanderson. L’histoire a été
populariée dans un livre de l’auteur à succès Charles Berlitz, The Philadelphia Experiment et dans un
film de même titre. Elle a été un peu
oubliée, puis relancée par de nouveaux auteurs à sensation, dont Preston Nichols
et Peter Moon, avec plusieurs livres dont le premier, The Montauk Project, Experiments
in Time, a été publié en 1992 (Sky Books, New York). Pour faire très court,
ils ont « révélé » que ces expériences avaient été reprises dans un
laboratoire, très secret évidemment, mais situé bizarrement au beau milieu du
parc public de Montauk, à la pointe nord-est de Long Island !
Un autre ami de cette fine équipe apparaît dans les années 80, Alfred (Al)
Bielek, qui va connaître un certain succès comme conférencier en racontant des
révélations stupéfiantes, sur des voyages spatio-temporels, qui ont pu inspirer
la nouvelle vague de Corey Goode et cie. Tenez-vous bien. Bielek a raconté que
lui et son frère Duncan Cameron, nés dans les années 1910, avaient fait de très
bonnes études, jusqu’à un doctorat de physique juste avant la guerre. Engagés
dans la Marine, ils avaient participé à l’expérience de Philadelphie, alias
« Project Rainbow ». Duncan avait disparu à la suite d’un second test
qui avait été un désastre. Attention à la suite : Al Bielek avait été
affecté à la base de Montauk, et déplacé dans le temps en 1983. Puis il avait
subi un « super lavage de cerveau », avait été régressé en 1927 à l’âge
d’un an, et placé dans une famille d’accueil, les Bielek ! Ensuite, il a
refait carrière dans la Marine, puis est devenu ingénieur électricien et a pris
sa retraite en1988. La mémoire lui est revenue et il s’est souvenu des années
passées sur le projet Montauk, alias Projet Phoenix.
Abrégeons. Ce Projet- Montauk consistait à « générer des tunnels
de temps », permettant de voyager dans le temps et l’espace. Selon Bielek, cela a été possible avec l’aide
de groupes extraterrestres, principalement le groupe Orion, auquel étaient
mêlés les reptiliens, un sous-groupe appelé les Leverons, et un groupe
technique de Sirius A. Il y avait aussi, dit Bielek dans une longue interview publiée
en 1992 dans magazine « Connecting Links », « beaucoup de petit
Gris qui étaient dans nos pattes » et enfin le groupe d’Antarès,
« des gens très gais, joviaux, très humains » ! On apprend que
cette équipe de Montauk avait voyagé sur la planète Mars pour « fournir un
soutien aux colonies martiennes », qui existaient depuis le début des
années 70. En fait, précise Bielek, les Allemands étaient déjà sur Mars en 1947, et une expédition mixte,
russe et américaine, y était allée en 1962, tout cela étant révélé en 1977 dans
le film « Alternative 3 » !
Hélas, raconte encore Bielek, le projet Montauk a été saboté de
l’intérieur en 1983, mais il aurait été ensuite « réactivé ». Les
belles histoires, comme les grandes sagas de cinéma, n’ont pas de fin, et tout
cela continue à circuler sur Internet.
Quelques autres sources
Au
chapitre 9 de son livre, Michael Salla raconte l’histoire d’un inventeur autodidacte,
Otis Carr, qui aurait réussi, en s’inspirant du génial Nikola Tesla
qu’il avait connu dans un hôtel new yorkais, à inventer un
appareil de téléportation pouvant se déplacer dans l’espace-temps. Il
aurait réussi, avec son équipe, à développer un programme spatial civil, mais
cette réalisation fut « brutalement supprimée par une série d’actions
secrètes, très probablement menées par la CIA et par le groupe MJ-12 » (p
243).
Il y a,
heureusement, de vrais scientifiques dans l’ufologie, tels que le physicien
américain Bruce Maccabee. J’ai eu l’occasion
de lui demander ce qu’il pensait d’Otis Carr : un imposteur (a conman), m ‘a-t- il répondu, avec des
arguments de physique de base sur les notions de masse et d’inertie qu’il ne
maitrisait pas. Cela m’échappe un peu, je l’avoue, mais je crois bien qu’il a
raison !
David Wilcock et les
révélations de « Daniel »
Un autre auteur connu, David Wicock, a raconté lui aussi des
révélations d’insiders - témoins de l'intérieur, non traduit).
Je ne l’ai lu que partiellement et je n’en donne donc ici qu’un petit aperçu
car je n’en peux plus !
Au chapitre Chapitre 17 « The
"Big Picture" Is Extremely Cosmic »,David Wilcock
introduit son premier insider
important, qu’il a rencontré en 2001, à la suite des témoins du « Disclosure Project » du Dr Greer.
« Daniel » est un pseudonyme qu’il lui a donné d’après le personnage
de la série StargateSG-1. « Daniel »
a d’abord raconté qu’il avait travaillé sur le projet Phoenix III de 1981 à
1983, c’est-à-dire sur le projet Montauk, révélé par Preston Nichols et Peter
Moon dans leur livre de 1992 The Montauk
Project. Experiments in Time. Il explique que ces voyages spatio-temporels
ont pu être expérimentés à Montauk au moyen d’un fauteuil récupéré dans une
soucoupe accidentée, branché à une puissante source d’énergie. « Il s’est
avéré que ce siège amplifiait la conscience de la personne qui y était assise,
et lui donnait une pleine capacité de méditation. Il devenait alors
possible de se transporter dans d’autres lieux et d’établir de multiples
liaisons (pp. 305 et suivantes). Daniel lui a aussi révélé que le réseau de la
série Stargate SG-1 reflétait bien
cette réalité ! On note là aussi à quel point toutes ces
« révélations » semblent proches de la science-fiction.
David Wilcock cite encore d’autres insiders,
tels que Pete Peterson qui en sait long sur un vaste réseau de 250 bases
souterraines (terrestres) pouvant héberger chacune 65 000 personnes (p.
328). Un autre informateur, Jacob, révèle qu’il y avait autrefois une
« super-Terre » qui a explosé il y a 500 000 ans et qui
hébergeait une ancienne race de haut niveau, etc. C’était une grosse planète,
explique Wilcock, et c’est pourquoi les êtres qui l’habitaient étaient de
grande taille. Là, c’est raté car, plus une planète est grosse, expliquent les
exobiologistes, plus la pesanteur y est forte et plus les habitants éventuels
doivent être petits pour lui résister !
Petit
rappel : Phil Schneider, David Icke et cie.
Voici encore
un petit rappel de quelques autres « révélations » fracassantes qui
ont commencé à circuler dans les années 80-90. Je n’ai qu’à citer ici mon livre
de 2010 Ovnis. Vers la fin du secret.
Sur Jim Keith, et Phil Schneider, page 320 de ce livre : « Du côté des théories des aliens
menaçants, nous connaissons déjà les affirmations péremptoires de John Lear et
Bill Cooper, dénonçant “l’horrible vérité” d’un gouvernement secret ayant passé
un pacte inavouable avec les “Gris”. A partir de là s’est développée une vision
très noire d’une “cabale” voulant asservir l’humanité, dans laquelle
tremperaient l’ONU, la commission trilatérale, le groupe “Bilderberg”, les
Illuminati, et que sais-je encore. L’un
des auteurs les plus prolifiques dans cette veine était Jim Keith, qui a publié
plusieurs petits livres fracassants, certains en collaboration sous le nom
collectif de “Commander X”, une équipe organisée par Tim Beckley. Pour donner
un exemple, selon Phil Schneider, l’un des auteurs qui ont nourri ces théories
dans les années 80-90, des centaines de bases souterraines auraient été
construites aux Etats-Unis, reliées entre elles par un réseau de trains à
grande vitesse à lévitation magnétique, et il y aurait même des bases secrètes
sur la Lune et sur Mars (nous y voilà). Le gouvernement américain aurait une
armada de 64 000 hélicoptères, qui vont servir à des troupes d’élite pour
établir bientôt une dictature de fer : le “Nouvel Ordre Mondial”. Cela dit, il
semble bien que Phil Schneider soit mort dans des circonstances étranges qui
font craindre un suicide “organisé”.
Sur
David Icke et les reptiliens, pages 324 et 325 de mon livre :
« Dans ce vaste tableau
conspirationniste figurent en bonne place les thèses de David Icke, un
journaliste sportif britannique devenu dans les années 90 un auteur au succès
phénoménal avec des livres faisant des révélations fracassantes, comme il se
doit. Le premier de la série s’intitule le
grand secret. Le livre qui transformera le monde. En fait, Icke a s’est inspiré de
pas mal d’idées qui circulaient déjà, par exemple celles de Barbara Marciniak,
et en a fait une vaste synthèse, non sans habileté. Selon lui, l’humanité est
dominée depuis des millénaires par une race extraterrestre de “reptiliens” qui
proviennent d’une planète “Typhon” tournant autour de l’étoile “Alpha
Draconis”, d’où le nom de “Draconiens”
qu’on leur donne aussi (et voilà encore). Les noms changent, mais on
connaissait déjà un peu cette histoire. David Icke est un homme souriant,
d’allure sympathique, mais qui raconte une histoire terrifiante. Encore un
complot, donc, pour mettre l’humanité en esclavage. Depuis l’Antiquité, tous
les dirigeants de la planète sont sous la coupe de ces reptiliens, ou pire, ont
du sang reptilien dans les veines ! C’est toute l’histoire, notamment
religieuse et ésotérique, qui défile de nouveau, mise à la sauce reptilienne.
Mais cela ne suffit pas : nous sommes menacés d’invasion, prévue en
2003-2004. Encore une prophétie ratée ! Pourquoi une invasion, au fait, alors
qu’ils sont là, selon Icke, et tirent les ficelles depuis des milliers
d’années ? »
Ce petit
rappel de spéculations déjà très répandues dans les années 2000 nous montre
bien que la nouvelle vague de « révélations » sensationnelles, rassemblées
par Michael Salla et autres, n’est pas née de la dernière pluie. Elle a poussé
sur un terreau déjà riche, depuis des années. Remarquons cependant un
changement de point de vue. Dans la nouvelle vague de spéculations
d’aujourd’hui, l’humanité semble reprendre plus ou moins son destin en
main !
La pression commence à monter dans
l’ufologie
Pour finir, il
faut souligner que la plupart des chercheurs sérieux gardent leurs distances et
se méfient de ces histoires qui sentent souvent la désinformation et font
beaucoup de tort à l’ufologie. Ainsi, il y a
sur YouTube deux longs entretiens entre Richard Dolan et Bill Ryan qui prennent
tous les deux leurs distances vis-à-vis de ces "révélations"
époustouflantes, après en avoir été plus ou moins des promoteurs. Dolan a
changé de cap à la suite du livre de Michael Salla, et d'un panel qui a eu lieu
au congrès du MUFON de juillet 2017, où il s'est retrouvé confronté à
quatre "témoins" de la nouvelle cuvée - Corey Goode, Randy Cramer, Andrew Basiago,
et William Tompkins - et les a clairement mis en doute. Richard Dolan
et tous les ufologues sérieux sont consternés par cette évolution récente du
MUFON, et commencent à le dire ouvertement. De même, Bill Ryan, qui faisait
équipe avec Kerry Cassidy au "Project Camelot", s’est séparé d’elle, et
il fait fortement marche arrière à présent, après avoir contribué à répandre
ces folles histoires ! Restons donc prudents.
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