Nouvelles révélations américaines sur les ovnis, 2017-2020
Depuis juin 2017, il y a eu de nombreuses révélations aux Etats-Unis, souvent officielles, portant notamment sur des observations d’ovnis par des pilotes militaires en 2004 et en 2015. La plus récente est la confirmation officielle de ces observations par le Pentagone le 27 avril 2020. Essayons de résumer cette nouvelle étape de l’ufologie, qui ne concerne pas seulement les Etats-Unis mais le monde entier, et qui semble aller dans le sens de mon livre OVNIS. Vers la fin du secret ? (JMG, 2010).
Le Pentagone a confirmé, le 27 avril 2020, les observations d’ovnis de 2004 et 2015
Un événement important vient d’avoir lieu : le Pentagone, c’est-à-dire le Département de la Défense américain, a fini par confirmer, le 27 avril 2020, l'authenticité des trois vidéos d'ovnis filmées par des pilotes de la Marine américaine, en novembre 2004 puis en janvier 2015. Celles-ci avaient été d’abord divulguées en 2017, mais pas officiellement, par le canal du New York Times, et même la presse française, d’ordinaire peu empressée sur ce sujet qui dérange, en avait parlé (notamment Le Monde et Le Figaro du 18 décembre 2017, mais seulement sur Internet). Or voici que, par un communiqué de presse du 27 avril 2020, le Pentagone, vient de « déclassifier », et donc de confirmer comme authentiques ces trois vidéos d’ovnis, et les témoignages des pilotes !
Vidéo infrarouge d'un ovni par un chasseur F-18 Hornet
Osons le dire : c’est un revirement important aux Etats-Unis, alors que le Pentagone, depuis 1969, date de la fermeture de sa commission d’enquêtes « Blue Book », n’avait cessé de répéter qu’il n’y avait rien de solide dans ces histoires. Pourtant, cette confirmation « officielle » des ovnis n’a pas fait la Une des grands journaux en France, contrairement à la presse américaine. Il y a eu quelques échos positifs dans la presse d’expression française, relevés sur Internet : notamment l’hebdomadaire Paris-Match, et le journal Le Matin-Dimanche de Lausanne avec un commentaire enthousiaste de Jean-Claude Bourret, mais on attendait les réactions des sceptiques, auxquels la presse « sérieuse » nous a habitués. Pour l’heure, on peut au moins dire que le Département de la Défense américain vient d’authentifier, par son communiqué du 27 avril, une série d’observations d’ovnis remarquables avec de nombreux témoins militaires ! Alors, Messieurs les sceptiques, qu’en pensez-vous ?
Le point de départ de ces révélations
Ces révélations ont été initiées, curieusement, par le chanteur américain Tom DeLonge en 2017. DeLonge s’intéressait aux ovnis activement depuis quelques années, et il avait créé un groupe d’étude, joliment nommé « To The Stars Academy » (TTSA), où il avait réussi à réunir des scientifiques et des officiels de haut niveau. Je vais présenter ce groupe plus loin. En novembre 2017, il a posté sur son site de TTSA un rapport de la Marine et les trois vidéos d’ovnis, filmées par des pilotes de l’aéronavale en 2004 et 2015. Ces révélations ont fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis, dans les grands journaux et chaînes de télévision : New York Times, Washington Post, Times Magazine, CNN, ABC, NBC, Fox News…
Le New York Times a diffusé les vidéos en décembre 2017, avec un article cosigné par la journaliste Leslie Kean, que nous connaissons bien en France depuis qu’a été publié en français son excellent livre OVNIS. Des généraux, des pilotes et des officiels parlent (Dervy, 2014), bien que notre « grande presse » n’en ait pas parlé. Comment Tom DeLonge a-t-il eu ces documents ? Cela n’est pas clair, mais on a vite compris qu’il y avait eu des fuites, et c’est ainsi que le Pentagone a été amené à les authentifier, en plusieurs étapes. La dernière étape vient donc d’avoir lieu avec la « déclassification » de ces documents, qui ont donc été rendus publics officiellement, le 27 avril 2020. Cela a éliminé certaines critiques qui évoquaient des faux documents, des vols d’insectes, ou quoi encore ! Je reviens plus loin sur ces vidéos et témoignages de pilotes de l’aéronavale américaine.
Un programme d’études secrètes également révélé en 2017
Parallèlement, a été révélée, le 16 décembre 2017 par la DIA (Defense Intelligence Agency), l’existence d’un programme secret d’étude des ovnis au Pentagone, qui a été actif pendant cinq ans, de 2007 à 2012, alors que l’armée niait encore l’existence des ovnis. C’était un aveu de taille : nous avons menti pendant cinquante ans ! Remarquons que cette divulgation est venue tout de suite après les révélations du groupe de Tom DeLonge, qui venait de l’évoquer également. Tout d’un coup, après des années de silence, des gens du monde militaire ont commencé à parler.
Ce programme d’étude, dénommé AATIP (Advanced Aerospace Threat Identification Program), avait été créé secrètement à la demande des trois sénateurs, dont le démocrate Harry Reid, lui-même très intéressé par les ovnis. Il a été mené par Luis Elizondo, un agent de renseignement de la DIA qui ne connaissait rien du sujet au départ mais s’y est fortement impliqué, comme il l’a dit plus tard dans plusieurs entretiens. Elizondo, se heurtant à des résistances, a fini par démissionner de l’armée, jugeant qu’il serait mieux à l’extérieur pour en parler, et il a rejoint justement Tom DeLonge et son groupe TTSA. Cependant, selon le New York Times, les enquêtes de l’AATIP ont continué en secret, et c’est aussi l’opinion d’Elizondo. Cela a été d’ailleurs confirmé par un porte-parole du Département de la Défense, Christopher Sherwood, en mai 2019 : ainsi, l’étude militaire des ovnis continue !
Ce programme AATIP avait été doté d’un budget de 22 millions de dollars sur cinq ans. C’était une somme modeste au regard du budget annuel du Pentagone qui dépassait déjà alors les 600 milliards. Une précision intéressante est que l’argent a été attribué en grande partie à une société privée, Bigelow Aerospace, basée à Las Vegas, du nom de son patron Robert Bigelow, un riche homme d’affaires connu depuis plusieurs années pour s’intéresser aux ovnis, et qui a remporté l’appel d’offres. Le nom complet de sa société est Bigelow Aerospace Advanced Space Studies (BAASS). Elle a pour mission « d’identifier, d’évaluer et d’acquérir des technologies nouvelles et émergentes ». Et voici encore un pavé : elle a été chargée par l’AATIP d’étudier des fragments d’ovnis accidentés ! Un point très important, évidemment, qui a été confirmé par Elizondo lui-même. Je vais y revenir plus loin, mais rappelons d’abord brièvement les observations d’ovnis par les pilotes américains.
Les vidéos et les témoignages de pilotes
Ces éléments - vidéos d’ovnis et témoignages des pilotes qui les ont filmées - commencent à être bien connus. Les trois vidéos divulguées en 2017 ont été prises avec des caméras équipant des chasseurs de l’aéronavale, les fameux F/A -18 Hornet et super-Hornet.
Une vidéo appelée « FLIR 1 » (caméra infrarouge ATFLIR AN/ASQ-228), a été prise le 14 novembre 2004 au large de San Diego sur la côte Ouest par un F/A-18 Hornet ayant décollé du porte-avions USS Nimitz. Pilote : le lieutenant-colonel Douglas « Cheeks » Kurth. Ovni repéré également par un avion-radar AWACS très performant, et par les navires du groupe aéronaval accompagnant le Nimitz, dont le croiseur anti-aérien USS Princeton, équipé des radars les plus puissants. En fait, il y a eu de multiples incidents, du 10 au 16 novembre 2004, au cours desquels ont été repérés ces « AAV » comme les appellent les militaires (Anomalous Aerial Vehicles). On les appelle aussi « UAP » (Unidentified Aerial Phenomena) : c’est plus professionnel que les ovnis !
Un témoin important de ces observations de 2004 est le capitaine de frégate (commander) David Fravor, interviewé par Fox News le 1er avril 2018 et par le Washington Post le 5 octobre 2019. Fravor a décrit l’ovni avec précision : environ 12 à 14 mètres de long, de forme ovale comme un bonbon « Tic Tac ». Il l’a vu s’approcher de la surface de l’océan et l’eau s’est agitée. Il semble en outre qu’un objet sous-marin affleurait la surface, juste à cet endroit. Il faut signaler ici qu’un sous-marin de la flotte ( l’USS Louisville, SSN 724) accompagnant le Nimitz a lui aussi repéré un engin sous-marin évoluant à très grande vitesse.
Image de l'ovni, en forme de "tic tac", vu près de l'eau
L'ovni "Tic Tac". Dimensions comparées avec celles d'un chasseur F-18 Hornet
Selon les observateurs, « les AAV sont descendus très rapidement, de 50 000 pieds à 50 pieds, sont restés immobiles quelques secondes puis sont repartis à une vitesse très élevée. Sur la vidéo « FLIR 1 » on voit l’ovni partir sur la gauche très rapidement, après un vol stationnaire. L’opinion de David Fravor : « il n’a jamais rien vu de comparable dans sa vie, et cet aéronef n’est pas de ce monde ! »
Les deux autres vidéos, divulguées en 2017, dénommées « Gimbal » et « Go Fast », ont été filmées en janvier 2015 par des F/A -18 embarqués à bord du porte-avions Théodore Roosevelt, près de la côte Est des Etats-Unis (Virginie et Floride).
Vidéo « Gimbal ». Le capitaine de frégate Chad Underwood a filmé l’ovni qui « tournait comme une toupie » en remontant contre le vent (à 200 km/h), entre 15 000 et 24 000 pieds. Autre témoin : le lieutenant de vaisseau Ryan Graves. Un ovni a frôlé le cockpit du F-18. Il ressemblait à « une sphère contenant un cube » !
Vidéo « Go Fast ». Pilote : le lieutenant de vaisseau Danny Accoin. Il a fait la même description de l’ovni, et a vu une « flotille d’objets ». Plusieurs pilotes qui les ont vus aussi ont commenté à chaud par radio, très excités, leurs observations.
Un point important est souligné par les pilotes, dont un Français qui a vu les vidéos : avec la technologie radar de 2015 qui a bien progressé, il y a une corrélation entre les traces radar et les vidéos infrarouges, éliminant les hypothèses de confusion avec des ballons. En fait, il y a eu des incidents pendant plusieurs mois, depuis l’été 2014. La dernière observation a eu lieu en mars 2015, avant le départ du groupe aéronaval vers le Golfe Persique. Selon des témoins, on aurait encore vu des UAP accompagnant la flotte dans cette région du Golfe !
Au début de 2019, la Marine américaine met en place une nouvelle procédure pour faciliter les témoignages de pilotes en toute sécurité, en dépit des critiques des sceptiques : ils ne seront pas sanctionnés. Cette procédure est rendue publique, et le porte-parole de la Marine, Joseph Gradisher, confirme l’authenticité des vidéos. Il signale que les observations sont en augmentation, et il admet que l’on ne sait pas d’où proviennent ces engins… Cependant, selon la porte-parole du Pentagone Susan Gough, les vidéos n’étaient pas censées être rendues publiques, et l’on ne sait pas comment le groupe TTSA a mis la main dessus. Autrement dit, il y a bien eu une fuite ! Il reste donc à clarifier comment ces informations ont filtré. Il s’avère que Tom DeLonge et son groupe TTSA ont joué un rôle important dans ce processus.
Tom DeLonge et son groupe TTSA
La journaliste Leslie Kean, notamment, a bien enquêté sur Tom Delonge et son groupe TTSA To The Stars Academy. Voici ce qu’elle en dit, dans un article publié en octobre 2017 et disponible sur le Net. Elle explique que « tout a commencé « avec l’artiste et producteur de musique Tom DeLonge, qui a eu beaucoup de succès (il a vendu 25 millions de disques dans les années 90), et a arrêté cette carrière lucrative pour se consacrer à l’étude des ovnis. Il a d’abord créé une société appelée To The Stars (TTS) pour diffuser dans le grand public des informations sur les ovnis et d’autres sujets « paranormaux ». Le point important, souligne Leslie Kean, est qu’il a réussi progressivement à nouer des relations avec des officiers et des personnages haut placés dans l’industrie aérospatiale, le monde du Renseignement, le Ministère de la Défense et la NASA. « Ces sources indépendantes lui ont fourni des informations sur le phénomène ovni et ont travaillé avec lui pour développer un plan de divulgation graduelle de cette information, par le canal de sa société, s’adressant principalement aux jeunes. »
Leslie Kean a rencontré Tom DeLonge, et elle dit que, comme beaucoup d’autres, elle a été étonnée par la capacité de Tom à gagner la confiance de gens haut placés. Ceux-ci ont voulu d’abord rester anonymes mais ont été vite convaincus que cette information sur les ovnis appartient à tous et doit être publiée. Elle précise qu’elle a trouvé en Tom quelqu’un de « très sérieux, clair et hautement motivé pour rechercher la vérité. Il travaillait dur, était sincère, et savait comment aborder des gens importants. Il m’a ensuite permis de rencontrer certains de ces « conseillers », ce qui m’a aidée à mieux comprendre son approche. »
Toujours selon Leslie Kean, qui est une source crédible, Wikileaks a publié en 2016 un échange d’emails entre John Podesta et certaines de ces sources. Précisons que Podesta, qui s’intéresse aux ovnis, est une personnalité politique connue. Il a été chef de cabinet de Bill Clinton et conseiller de Barak Obama. Incidemment, Leslie Kean a aussi travaillé avec lui, et il a d’ailleurs préfacé son livre cité plus haut. Les emails de John Podesta publiés par Wikileaks ont révélé que parmi ces conseillers se trouvaient deux généraux, dont on a appris les noms. Le général William N. McCasland était commandant des laboratoires de recherche de l’Air Force à la base de Wright-Patterson (Ohio) et avait la responsabilité d’un budget de recherche de 2,2 milliards de dollars ! Le général (à la retraite) Michael Carey avait été assistant spécial du commandant du « Space Command » de l’Air Force à la base de Peterson (Colorado Springs, Colorado). Ces révélations, souligne Leslie Kean, ont « établi, pour ceux qui doutaient de lui, que Tom disait bien la vérité sur des contacts de haut niveau ».
Après quelques années, Tom DeLonge a élargi son groupe initial en créant en 2017 un nouveau groupe appelé To The Stars Academy of Arts and Sciences (TTS/AAS, ou en abrégé TTSA). Le 11 octobre, il a présenté son groupe et de nouveaux collègues lors d’une grande réunion publique à Seattle, que l’on peut voir sur YouTube. Etaient présents sur le plateau cinq partenaires importants : Jim Semivan, ancien de la CIA ; le physicien Al Puthoff, qui a travaillé pour la Défense, la CIA et la DIA, et dirige un institut de recherche au Texas, Earth Tech International ; Steve Justice, ancien directeur de la Division « Aerospace » de Lockheed-Martin ; Chris Mellon, conseiller pour la Sécurité Nationale ; et Luis Elizondo, responsable de l’étude des ovnis au Pentagone qui venait de prendre sa retraite quelques jours avant.
Ces noms ne sont pas inconnus des ufologues américains, tels que Grant Cameron, Richard Dolan, Linda Howe et d’autres, et leur présence a confirmé que Tom Delonge avait vraiment rassemblé des partenaires de haut niveau. Ainsi, nous comprenons mieux comment des documents militaires secrets ont fait surface sur son site web TTSA en novembre 2017…
Peu après cette réunion à Seattle, ce groupe TTS/AAS a révélé des objectifs ambitieux, que résume Leslie Kean dans son article d’octobre 2017. Je la cite : « Selon une déclaration du groupe TTS/AAS, ses membres, qui ont travaillé pendant des décennies à l’ombre d’opérations très secrètes, pensent qu’il y a maintenant assez d’éléments crédibles sur les UAP prouvant qu’il existe « des technologies exotiques qui pourraient révolutionner l’expérience humaine ». La Division Science va mener des recherches, sur des sujets tels que la conscience, l’ingéniérie de l’espace-temps, des interfaces entre cerveau et ordinateurs, la génomique, et la création d’une base de données sur des expériences supra-normales. La Division Aerospace exploitera ces données scientifiques pour créer des concepts d’énergie du futur, de propulsion qui pourraient révolutionner les transports et le vol spatial »…
Citons encore, en la résumant, Leslie Kean, sur les recherches du physicien Harold Puthoff, qui est un peu le doyen de ce groupe : « Hal Puthoff a passé plus de cinq décennies à publier des articles et à conseiller des agences gouvernementales sur des technologies de pointe, expliquant que la science va maintenant dépasser la science-fiction. Les scientifiques commencent à prendre au sérieux des idées comme le warp drive (moteur à distorsion), déjà imaginé dans les films de science-fiction tels que Star Trek ; l’existence hautement probable d’intelligences extraterrestres, et la prise de conscience de ce qu’une grande partie de la science future est bien au-delà de notre compréhension. »
Le physicien Hal Puthoff
On voit, en lisant cela, que Delonge et son groupe TTS/AAS ne manquent pas d’ambition ! Il est sans doute pertinent de comparer ces objectifs de TTSA avec ceux du milliardaire de Las Vegas Robert Bigelow, d’autant que tous ces gens se connaissent bien et ont manifestement des objectifs similaires. Par exemple, l’étude de fragments supposés d’ovnis, dont on apprend qu’ils sont étudiés à la fois par Bigelow Aerospace et par TTSA ! Des morceaux d’ovnis, dites-vous ? Attention : nous abordons là une nouvelle couche de révélations qui vont peut-être bientôt émerger. En voici justement quelques échos, parvenus récemment de sources sans doute bien informées. De nouveaux documents sur le secret ovni sont apparus au cours de 2018 et 2019. Certains sont visibles, notamment, sur le site « Black Vault ». Résumons cela brièvement.
La société Bigelow Aerospace à Las Vegas
Vers de nouvelles révélations ?
Sur le site « Black Vault », on peut lire un dossier bien intéressant : « The Admiral Wilson Leaks. An Analysis » (Tim Mc Millen). Ce dossier affiche des documents qui ont été divulgués le 19 avril 2019 sur le site IMGUR (Image sharing site). Il contient des notes et des messages du Dr Eric Davis qui travaille avec le Dr Hal Puthoff , dans son institut Earth Tech International. Ils auraient été trouvés dans les papiers de l’astronaute Edgar Mitchell - qui correspondait avec eux - après sa mort en février 2016. Ce n’est pas tout à fait une surprise car Mitchell n’avait pas caché, à la fin de sa vie, son intérêt, pour les ovnis (et sa conviction que le crash de Roswell avait bien eu lieu).
Ces documents auraient été communiqués notamment à l’enquêteur Grant Cameron, par un ufologue australien, en novembre 2018 puis en avril 2019. Cameron en a passé notamment à Richard Dolan, qui a commencé à en parler, dans un article du 9 juin.
Dans ces documents mis en circulation, le Dr Eric Davis évoque une rencontre secrète qu’il a eue en 2002 avec le vice-amiral Thomas Ray Wilson à Las Vegas (dans une voiture sur un parking !). Précisons que Eric Davis, physicien (PhD), travaille aussi avec le NIDS (National Institute for Discovery Science) de Robert Bigelow à Las Vegas. Wilson et Davis ont parlé des secrets ovni : MJ-12, crash de Roswell, special access programs (SAP). Wilson a dit qu’on lui avait refusé l’accès alors qu’il avait un poste au sommet de la hiérarchie militaire au Pentagone ! Selon lui, ces recherches sont extrêmement secrètes et sont passées maintenant sous le contrôle de puissants groupes privés.
Le Dr Eric Davis
Le Dr Eric Davis
Richard Dolan a évoqué de nouveau ces révélations, sur des « secrets profonds » (core secrets et special access programs) dans une conférence en août 2019 que l’on peut voir sur You Tube, intitulée bravement « Greatest Alien Disclosure Ever Released » ! Il cite aussi un entretien de Luis Elizondo avec le journaliste Carlson Tucker (Fox News), au cours duquel Elizondo confirme la récupération de débris d’ovnis, et même d’un engin intact. Et le Dr Eric Davis confirme : « c’est vrai à 100% ! »
Et voilà, évoqué maintenant, le crash de Roswell. Eric Davis confirme également des emails échangés avec le Dr Kit Green, (docteur en médecine et physique, ancien dirigeant haut placé à la CIA). Celui-ci lui révèle que la vidéo de l’« alien autopsy » diffusée par Ray Santilli en 1995, est « authentique » (on lui en a montré des photos au Pentagone), mais il « ne pense pas que le cadavre le soit » ! Qu’est-ce que cela signifie ? Sans doute que la vidéo venait des services secrets américains, mais qu’elle montrait un faux cadavre ! C’était donc une opération de manipulation au sommet, et cela élimine celle d’un canular par l’équipe britannique de Santilli et Melaris, comme certains le racontent encore aujourd’hui. Incidemment, je suggère cela depuis plusieurs années dans mes livres et articles sur Roswell… Interrogés par Richard Dolan, Hal Puthoff et Kit Green refusent de commenter, mais ils font comprendre qu’ils sont toujours tenus au secret. Dolan pense que l’on assiste peut-être à une nouvelle étape d’un long processus de divulgation…
Au fait, où en est-on en France, sur ces brûlantes questions, dans le monde intellectuel et scientifique ? Eh bien, on n’avance pas beaucoup. On recule, même. Juste deux exemples. En octobre 2017, a été diffusé sur YouTube un bref exposé de l’historien Thomas Snegaroff, spécialiste reconnu des Etats-Unis, sur l’affaire de Roswell. J’apprécie cet historien, que l’on voit souvent à la télévision, mais là, grosse déception : il s’est aligné sur la thèse des ballons Mogul du Pentagone, qui a été pourtant démontée depuis des années ! J’ai expliqué cela en long et en large dans mes livres, dont le dernier (Roswell : la vérité) était paru deux mois avant… Un simple argument suffit d’ailleurs à l’écarter : les ballons météo de Mogul, gonflés à l’hélium, n’explosent pas, et n’avaient pu provoquer la violente explosion et le champ de débris découvert le lendemain sur le ranch du fermier Brazel. Deuxième exemple : en septembre 2019, l’ingénieur responsable des ovnis au CNES/GEIPAN a affirmé, à une conférence ufologique, qu’il n’y avait aucune preuve de l’existence des ovnis…
Pour résumer la situation, à la date de mai 2020, il est tentant de dire, avec Richard Dolan et d’autres observateurs avertis, que nous sommes peut-être au début d’une nouvelle étape, et qu’il y a encore beaucoup d’autres révélations à venir sur les ovnis.
Gildas Bourdais