L'HET toujours en débat
Gildas Bourdais, avril 2019
Introduction
Gildas Bourdais, avril 2019
Introduction
Depuis
la première grande vague d’apparition des fameuses « soucoupes
volantes » en 1947, le monde s’interroge sur leur réalité et leur
signification. Pour les sceptiques, ce ne sont qu’illusions ou fabulations,
mais parmi les partisans de leur réalité, la nature véritable de ces soucoupes
ou ovnis est également débattue, encore aujourd’hui. Schématiquement, deux
écoles s’affrontent : les partisans de l’« hypothèse extraterrestre »
ou « HET », et les partisans d’hypothèses autres, que l’on peut
qualifier de « paranormales », voire spirituelles, écartant peu ou
prou l’HET. En fait, il y a toute une gamme de points de vue intermédiaires,
notamment l’HET « élargie », ou « évoluée » qui reconnait
les limites de l’HET au premier degré (les soucoupes « en tôles et
boulons ») et cherche à intégrer d’autres « dimensions », et
phénomènes connexes « à haute étrangeté » selon l’expression proposée
par la journaliste et ufologue américaine Linda Moulton Howe. Je crois pour ma
part que ces idées vont dans la bonne direction.
Compliquons
un peu les choses. Du côté de l’HET est née assez vite, notamment aux
Etats-Unis dès le début des années 50, l’idée qu’il y a une politique du secret
militaire : c’est le déni pur et simple des ovnis, le « debunking ».
Je pense également que c’est un aspect très important du débat. Cependant, cette
ligne de dénonciation du secret a pris une ampleur considérable depuis quelques
années, certains auteurs comme Michael Salla dénonçant un véritable monde du
secret, essentiellement américain, qui possèderait des flottes d’énormes
astronefs, des bases sur la Lune et sur Mars, et qui serait en relation avec
des extraterrestres ! J’ai fait une critique résumée de ces vues extrêmes,
« conspirationnistes », dans un article précédent que l’on peut lire
sur ce blog. N’oublions pas cette
question du secret, mais essayons ici de résumer certaines spéculations
qui écartent plus ou moins l’HET et se tournent vers des hypothèses dites « paranormales ».
On
connaît les critiques classiques de l’HET, avancées par les uns et les autres.
Ce sont notamment :
-
Les distances énormes entre le Soleil et les autres étoiles, que la limite de vitesse
de la lumière rend sans doute infranchissables ;
-
Le trop grand nombre d’observations, rapportées par dizaines de milliers dans
le monde entier ;
-
l’absence de traces au sol et d’éléments matériels ;
-
les performances impossibles : vitesses énormes, ou vol stationnaire,
virages à angle droit, apparitions et disparitions quasi instantanées ;
-
l’apparente absurdité de la plupart des « rencontres rapprochées »
alias « RR3 » et le manque de contacts crédibles (pourquoi
ne se montrent-ils pas vraiment ?) ;
-
des explications de nature « psychopathologique » (ils ont
« un grain », ces témoins, et ils ont envie de croire !),
etc.
L’addition
de ces critiques est lourde et décisive pour beaucoup. Jacques Vallée, l’un des
auteurs les plus connus pour son scepticisme sur l’HET, a retenu, depuis des
années dans plusieurs livres, cinq critiques qui font encore référence
aujourd’hui. Les voici.
Jacques Vallée et ses
cinq critiques de l’HET
Voici
les cinq arguments de Jacques Vallée contre l’HET, exposés notamment dans son
livre Révélations de 1991 (date de la première édition originale
chez Ballantine Books) :
1)
le trop grand nombre d’apparitions et d’atterrissages ;
2) l’aspect des humanoïdes décrits pas les
témoins, trop semblables à nous ;
3)
leur archaïsme technique sur le plan médical (dans les enlèvements) ;
4)
la ressemblance avec le fonds folklorique ;
5)
des propriétés physiquement impossibles.
J’ai
déjà discuté ces arguments (Voir notamment mon article sur ce blog). Je me contente de citer ici la « défense » de la forme
humanoïde faite il y a déjà longtemps par le brillant astrophysicien
britannique Fred Hoyle pour montrer au moins un point de vue très différent, de
la part d’un scientifique reconnu.
La
« forme humanoïde » défendue par Fred Hoyle
L’astrophysicien
britannique Fred Hoyle, connu pour son esprit indépendant, a plaidé pour la
rationalité de la forme humanoïde, dans son petit livre Hommes et galaxies (Ed. fr. Dunod, 1969). Voici par exemple ce que
dit Hoyle pour la tête (p. 37) :
« Remarquons
ensuite que le cerveau est un fragile instrument qui doit se trouver encastré
dans une sorte d’armure protectrice – des os, pourquoi pas ? Remarquons aussi que l’œil occupe le meilleur
emplacement à une hauteur maximale au-dessus du sol, ce qui lui procure le
champ de vision le plus étendu. Remarquons que cet œil doit être situé près du
cerveau pour que les informations optiques y arrivent dans le minimum de
temps. Qu’est-ce que cela donne ?
Une tête, nécessairement ! »
On
pourrait ajouter que le cou est très commode pour tourner la tête et voir très
vite de tous côtés, que les oreilles, c’est bien aussi pour entendre vite et en
toutes directions, et que la bouche soit également près des yeux pour bien voir
ce que l’on mange ! La tête est
très rationnelle.
Une
conférence de Vallée sur la « composition matérielle » des ovnis
La position de Jacques
Vallée sur les ovnis est complexe et évolutive. En 2017, il a même fait à Paris
une conférence remarquée sur le thème de leur composition matérielle, ce qui
implique qu’ils existent bien. Il a considéré trois types de matériaux
provenant des ovnis, selon un compte-rendu fait par Yves Lignon :
« - les scories de métal en fusion éjectées par
les ovnis qui sont comme des éjectas. Comme cela ressemble
souvent à du mâchefer, les témoins n’y accordent pas d’importance et ne les
ramassent hélas pas.
- Les implants : ce sont de petits objets à l’usage inconnu que des témoins disent retrouver dans des parties de leurs corps (sur ce sujet, Jacques Vallée dit qu’il s’y intéresse davantage qu’autrefois)
- des pièces structurelles récupérées sur les sites de crashes, voire des entités biologiques ! L’affaire de Roswell est le cas le plus archétypique de ce genre de récolte, même si les éléments de preuve manquent toujours et qu’un nuage de rumeurs et de faits non établis entoure le récit. »
- Les implants : ce sont de petits objets à l’usage inconnu que des témoins disent retrouver dans des parties de leurs corps (sur ce sujet, Jacques Vallée dit qu’il s’y intéresse davantage qu’autrefois)
- des pièces structurelles récupérées sur les sites de crashes, voire des entités biologiques ! L’affaire de Roswell est le cas le plus archétypique de ce genre de récolte, même si les éléments de preuve manquent toujours et qu’un nuage de rumeurs et de faits non établis entoure le récit. »
En lisant cela, on constate
que Vallée admet une réalité matérielle, objective, des ovnis. Il évoque même le
crash de Roswell qu’il a mis en doute depuis des années ! Va-t-il finir
par réviser ses positions sur leur nature et leur origine ? Pour l’heure,
il continue à soutenir qu’ils émanent d’une mystérieuse « force de
contrôle » tapie dans autre « dimension ».
Sur les implants,
Vallée ne parle pas, sauf erreur, des extractions d’implants, peut-être extraterrestres,
réalisées par le Dr Roger Leir en Californie. Seize opérations, dont deux
financées par l’association NIDS du riche homme d’affaires Robert Bigelow à Las
Vegas, y compris l’analyse des implants dans de grands laboratoires (notamment
Los Alamos). Opérations pilotées par le colonel Alexander, directeur de la
cellule scientifique de NIDS, dont fait partie Jacques Vallée ! Curieux
oubli, donc, de sa part. Citons quand même, pour les nouveaux lecteurs ne
connaissant pas l’histoire, deux livres du Dr Leir traduits en français : Ovnis et implants. Un chirurgien témoigne
(Le Mercure dauphinois, 2003) et Contacts
OVNI. La dernière frontière (même éditeur, 2012, traduit par moi).
Signalons une
évolution récente de Robert Bigelow. Il y a encore deux ou trois ans, Bigelow
était très discret sur la question des ovnis, bien qu’il ait financé des
études, comme on vient de le voir, ainsi
que le grand sondage de l’organisation Roper sur les enlèvements publiée en
1992 (Unusual Personal Experiences). Il
a en outre acheté le fameux ranch Skinwalker dans l’Utah où de nombreux
phénomènes étranges ont été observés, y compris des ovnis. Voir le livre Hunt for the Skinwalker de Colm A.
Kelleher et George Knapp, dont j’ai été co-traducteur (2005. Trad. Fr. La
science confrontée à l’inexpliqué sur un ranch isolé de l’Utah, Le Mercure
Dauphinois, 2008). En 2017, Bigelow a commencé à s’exprimer publiquement, et il
a dit sa conviction que les ovnis existent bien et qu’ils sont sans doute d’origine
extraterrestre. On dit qu’il a reçu des subsides du Pentagone pour étudier des
débris, dans sa société Bigelow Aerospace à Las Vegas. Il aurait reçu une
partie des crédits alloués ces dernières années à l’étude secrète des ovnis,
selon Luis Elizondo qui a fait quelques révélations en 2017 peu après avoir
quitté son poste au Pentagone, où il était chargé de ces études. Ces
révélations demandent à être confirmées, et ne sont sans doute qu’une partie
émergée de l’iceberg, mais il y a du changement dans l’air. Et Vallée fait à
présent une conférence sur l’étude des débris d’ovnis !
Revenons aux théories
paranormales sur les ovnis. Quel pourrait être l’« agenda » de cette
« force de contrôle », à l’origine des ovnis, selon Jacques
Vallée ?
L’hypothèse
de la « force de contrôle »
L’hypothèse
centrale de Jacques Vallée est que les ovnis viennent d’une « autre
dimension », ou plutôt qu’ils sont des mises en scène opérées par un
mystérieux système de contrôle, ou « force de contrôle » cachée dans
cette autre dimension. Soulignons que l’idée qu’il pourrait
exister d’autres dimensions est évoquée depuis des années en physique
fondamentale, comme dans la théorie des « supercordes », mais que
c’est encore très spéculatif. Ainsi, avec Vallée, nous sommes toujours en plein
mystère : quelle est la nature de cette « force de contrôle »,
et que nous veut-elle ? Ce voile de
mystère ne l’a pas empêché d’être écouté et respecté dans le monde entier,
notamment en France, où il a de nombreux adeptes, auteurs à leur tour de livres
influents. Je vais maintenant en citer quelques-uns, en commençant par Jean
Sider, auteur bien connu de nombreux livres s’inspirant de Jacques Vallée, mais
avec une vision un peu différente. Pour Sider, nous sommes sous la coupe d’une
« Intelligence supérieure », qui nous aurait créés, comme toute la
vie sur Terre ! Là, on n’est pas très loin d’une vision religieuse, dont
Vallée, par contre, se méfie beaucoup …
Jean Sider et l’«Intelligence
supérieure »
Jean
Sider a écrit de nombreux livres, et je dois lui rendre hommage car il a été
l’un des pionniers, notamment, de
l’étude de l’ufologie aux Etats-Unis, à l’époque où s’y produisait une
véritable mutation, dans les années 70-80, avec des dossiers
« chauds » tels que les
enlèvements, les mutilations de bétail, l’affaire de Roswell et la politique du
secret, qu’il m’a d’ailleurs aidé à étudier à mon tour. Nous avons ainsi
collaboré pendant plusieurs années, mais nos chemins ont commencé à diverger
quelque peu quand il s’est engagé dans des spéculations « paranormales »,
que je ne peux pas suivre.
Jean
Sider a fait une synthèse de ses idées dans un livre publié en 2003 et republié
en 2018 sans changement par l’éditeur JMG – Le Temps présent, sous le titre Ovnis. Dossier diabolique.
Sous-titre : Désinformation, délires paranoïaques, crop-circles, hommes
en noir, et enlèvements. Sa doctrine sur les ovnis et sujets connexes, est
ainsi fixée depuis une quinzaine d’années, et je pense qu’elle ne changera sans
doute plus. Il l’a résumée à la fin de son livre dans un « Bilan
final » en dix points (pages 310 à 316). Essayons d’en extraire les points
essentiels, sans le trahir.
Premier
point (je le cite) : « La vie n’est pas née spontanément sur Terre.
C’est la conclusion de certains scientifiques qui ont réduit l’évolutionnisme
de Darwin à une chimère, même si l’orthodoxie scientifique persiste à défendre
cette doctrine philosophique
uniquement pour l’opposer au créationnisme des religions » Et Sider
précise aussitôt son idée centrale : « Il est donc probable qu’une intelligence
supérieure soit à l’origine de la vie ».
Disons-le
tout de suite : oser affirmer que la théorie de l’évolution n’est pas une
théorie scientifique, alors qu’elle est enseignée dans toutes les universités
du monde (si l’on excepte certaines écoles fondamentalistes qui prennent
les textes sacrés au pied de la lettre), c’est tout simplement contraire à la
vérité. L’histoire de l’évolution est solidement étable, au moins dans ses
grandes lignes, depuis l’apparition de la vie il y a près de trois milliards
d’années.
Dans
son deuxième point, Jean Sider suppose qu’elle a peut-être « importé la
vie depuis Mars en des temps très reculés », « il y a des centaines
de milliers ou de millions d’années ». Mais allons au troisième point qui
me semble crucial pour résumer sa philosophie : « Il y a une grande
probabilité pour que cette intelligence supérieure soit la même que celle qui
est responsable de tous les phénomènes paranormaux dont font partie les ovnis.
Elle a aussi suscité toutes nos grandes religions par la manipulation de divers
prophètes et initiés.»
Au
point 4, Sider spécule sur sa nature : « La nature de cette
intelligence semble être ondulatoire et énergétique, évoluant sur des
fréquences inconnues. Elle serait basée dans un milieu neutralisé où le temps
n’existe pas ».
Que
veut cette « Intelligence supérieure » ? Sider suggère une réponse au
point 7 : « Elle paraît s’activer pour assurer ses propres besoins.
Dans cette perspective, elle pourrait se sustenter à partir de l’énergie
fournie par les émotions humaines les plus fortes. Ces émotions seraient
surtout issues de la sexualité, de la frayeur, de la douleur, de la colère,
etc. ». Il s’appuie là sur d’autres auteurs, comme les Américaines Karla
Turner (Masquarade of Angels, 1994)
et Eve Lorgen (The Love Bite,
1999).
En
citant ces deux auteurs connus en ufologie aux Etats-Unis, Jean Sider nous
montre qu’il connaît bien le dossier si difficile, et « sulfureux »,
des enlèvements. Mais, partant de là, il en vient alors à comparer ces concepts
à ceux des anciens Gnostiques au IIe siècle après J.-C., et l’on voit ainsi
resurgir de très vieilles idées religieuses. Les Gnostiques, très pessimistes,
croyaient que nous sommes sous la coupe de dieux maléfiques, les «Archontes »,
que nous devrons affronter dans l’Au-delà. On comprend mieux, dès lors, le
titre de son livre : Ovnis Dossier
diabolique !
Au,
fait, que pense à présent Jean Sider de l’affaire de Roswell, qu’il avait
beaucoup étudiée ? Eh bien, que c’était aussi, sans doute, une mise en
scène de l’Intelligence supérieure qui tire les ficelles, pour nous faire
croire à la réalité des ovnis et des ET. Mais, suppose Sider, elle aurait
ensuite tout détruit, ne laissant aucune preuve entre les mains des militaires
qui avaient récupéré l’ovni et les cadavres ! Décidément, à quoi joue-t-elle ?
Tournons-nous
à présent vers d’autres auteurs, aux idées moins noires, mais s’inspirant
beaucoup de Jacques Vallée et Jean Sider, tels que Eric Zurcher, Fabrice
Bonvin, et l’équipe du livre Ovnis et
Conscience.
Eric Zurcher et
les « rencontres du troisième type »
L’expression
« rencontres du troisième type », ou « RR3 », a été mise
en avant par l’astrophysicien Allen Hynek en 1972. Elle est devenue très populaire
avec le film du même titre de Steven
Spielberg en 1977, dont Hynek était conseiller technique. On voit celui-ci,
brièvement, sur le plateau final du film où vient se poser, en grand secret
évidemment, un grandiose vaisseau cosmique, illuminé comme un arbre de Noël, d’où
vont émerger des ET filiformes. Ceux-ci, pacifiques, vont emmener le héros de
l’histoire, un « contacté » aux anges, après avoir restitué les
aviateurs engloutis dans le triangle des Bermudes en 1945, et qui n’avaient pas
pris une ride ! Ce n’était pas surnaturel, mais presque. En fait, Eric
Zurcher évite ce titre trop facile pour son livre Les apparitions mondiales d’humanoïdes, paru initialement en 1979
(Editions Alain Lefeuvre), et republié dans une version augmentée en 2018 (JMG
– Le Temps présent). Zurcher a sélectionné plus d’une centaine de témoignages
recueillis à travers le monde de 1944 à nos jours. Les témoins décrivent des êtres
étranges et variés mais qui ont en commun d’être de morphologie
« humanoïde » ; une tête, un tronc des bras et des jambes. Un
autre point commun est le caractère comique, saugrenu, de presque tous les
récits, tout au moins ceux retenus par Zurcher.
Citons juste, par exemple, les cas No 13
« La croisière s’amuse » qui aurait eu lieu le 29 octobre 1959 à
Aubagne, Bouches du Rhône, enquêté par un groupe ufologique de la région, le
CRUN. Le témoin principal, Mme M., était occupée à étendre son linge sur sa terrasse ;
« Soudain, elle aperçut un engin aérien de grande dimension qui descendait
et se mit en stationnement au-dessus de sa tête » (en fait plutôt en face
d’elle, selon le croquis du livre). Il était de forme ovoïde avec une grande
verrière. Mme M. aperçut, « à travers la verrière, une vingtaine d’hommes
de grande taille, en uniformes blancs, manches courtes et cols d’officiers ».
Elle eut l’impression qu’ils se moquaient d’elle, et ils avaient l’air, en tout
cas de bien s’amuser. La scène dura une dizaine de minutes puis l’ovni partit
sans le moindre bruit.
Que
penser d’une telle histoire ? Eric Zurcher,
il faut le reconnaître, a beaucoup réfléchi, et il met en avant deux
caractéristiques de ces apparitions : l’élusivité et l’ostentation. Ainsi,
le « phénomène », comme aiment à l’appeler ces auteurs, se montre
mais reste insaisissable … Jusque-là, je suis assez d’accord, mais nous
divergeons ensuite. À quoi joue le
« phénomène » ? Mystère, encore une fois. Peut-être est-ce un
programme éducatif qui se déroule peu à peu pour nous faire comprendre que nous
sommes sous la coupe de cette intelligence supérieure ? Cependant, on ne voit
pas bien quel pourrait être le but final du processus…
Se
pourrait-il que ce soit, plus simplement, un programme mis en œuvre par des
extraterrestres pour nous habituer peu à leur présence, sans forcer la main aux
sceptiques qui peuvent continuer ainsi à en rire ? Non, non, non, ! Trop simple !
Zurcher écarte l’hypothèse extraterrestre. En étudiant son livre de plus près,
on s’aperçoit que sont écartés de sa sélection des cas, même
« classiques » qui sentent peut-être trop l’extraterrestre. Tels que
Valensole et Trans-en-Provence en France, ou Roswell aux Etats-Unis, en dépit
de la centaine de témoins crédibles de celui-ci. Pour ceux qui ne le
connaissent pas, je suggère la lecture de mon dernier livre, paru en
2017 : Roswell. La vérité «
(Presses du Châtelet). Ou, pour un dossier plus détaillé, mon livre Le crash de Roswell (JMG, Le Temps
présent, 2009).
Roswell,
écarté sommairement pas Eric Zurcher
On
voudra bien m’excuser d’insister sur ce point. Zurcher s’est sans doute rendu compte qu’il était difficile
de passer complètement sous silence une affaire comme Roswell car, bien que ce
ne soit pas à proprement parler une « RR3 », c’est néanmoins une porte
d’entrée majeure vers le vaste territoire du secret militaire sur les ovnis. Eh
bien, il en a dit quelques mots dans deux notes de bas de page. Voici la
première (page 25) ;
« L’affaire du crash présumé de Roswell se
déroule au début juillet 1947 soit deux semaines seulement après l’observation
de K. Arnold au Mont Rainier (24 juin). Le
champ de débris sera découvert par le fermier « Mac » Brazel le 8
juillet et malgré l’abondance de la littérature concernant ce sujet depuis
trente ans, il est impératif de relire soigneusement le témoignage originel de
Brazel et ce qu’il décrit précisément ».
Là,
Zurcher me fait bien rire, et une petite mise au point est
« impérative », comme il dit.
1. Le Pentagone a admis implicitement, en 1995,
que le témoignage du fermier Brazel de 1947, livré à la presse locale sous
escorte militaire, était "dépassé". Il racontait qu'il avait
trouvé "cinq livres" de débris de ballon. C'était bon pour la
découverte d'un seul ballon météo et de sa cible radar, mais pas pour le train
de 20 ballons "Mogul" de vingt kilos ou plus, la nouvelle explication
des militaires.
Il vaut donc mieux oublier ce témoignage de Brazel. Mais que dire maintenant du train de ballons Mogul ?
2. La nouvelle version "Mogul" de 1995 n'a pas convaincu les enquêteurs officiels du Congrès. Le rapport du GAO, publié en juin, dit simplement que l'enquête sur ce qui s'est écrasé à Roswell "continue" (page 1 du rapport) contrairement à ce qu'a écrit Pierre Lagrange à l'époque, en pleine page de Libération (8 août 1995) où il a raconté qu'ils avaient accepté l'histoire des ballons. C’était faux.
3. En juillet 1995, au congrès du Mufon, j'ai obligé Karl Pflock, principal promoteur de Mogul, à admettre - en privé - qu'il y avait eu une violente explosion sur le terrain de Brazel. Or les ballons gonflés à l'hélium n'explosent pas ! Pflock n’en a pas moins soutenu la théorie Mogul lors du débat final au congrès …
Il vaut donc mieux oublier ce témoignage de Brazel. Mais que dire maintenant du train de ballons Mogul ?
2. La nouvelle version "Mogul" de 1995 n'a pas convaincu les enquêteurs officiels du Congrès. Le rapport du GAO, publié en juin, dit simplement que l'enquête sur ce qui s'est écrasé à Roswell "continue" (page 1 du rapport) contrairement à ce qu'a écrit Pierre Lagrange à l'époque, en pleine page de Libération (8 août 1995) où il a raconté qu'ils avaient accepté l'histoire des ballons. C’était faux.
3. En juillet 1995, au congrès du Mufon, j'ai obligé Karl Pflock, principal promoteur de Mogul, à admettre - en privé - qu'il y avait eu une violente explosion sur le terrain de Brazel. Or les ballons gonflés à l'hélium n'explosent pas ! Pflock n’en a pas moins soutenu la théorie Mogul lors du débat final au congrès …
Il
est tout de même étonnant que l’on ose encore citer ce témoignage de 1947 du
fermier Brazel, que les militaires avaient déjà abandonné en 1995, avec leur
nouvelle théorie « Mogul » N’insistons pas et passons à un autre
auteur, Fabrice Bonvin, bien connu lui aussi des lecteurs francophones.
Fabrice Bonvin et
Gaïa, le « secret des secrets »
Fabrice
Bonvin a renouvelé cette réflexion, paranormale et ésotérique, il y a une
quinzaine d’années avec deux livres remarqués : Ovnis. Les agents du changement (JMG 2005) et Ovnis. Le secret des secrets (JMG 2006). Essayons de résumer
rapidement cette nouvelle approche, subtile, de Bonvin. Selon lui, les ovnis
existent bien mais ils ne sont pas d’origine extraterrestre. Il pense lui aussi
que ce sont des mises en scène, produites par un « super organisme terrestre
appelé Gaïa » (page 400 du premier livre). Il reprend des idées déjà formulées
par d’autres auteurs, comme le Mundus
Imaginalis de Henri Corbin, et le « système nerveux gaïen de Lovecock.
Il résume ainsi son idée :
« L’intelligence supraterrestre peut désormais
se définir comme " la branche active, l’aile engagée de Gaïa". Il
s’agit d’un moyen de communication sophistiqué que Gaïa utilise afin de
susciter un changement chez l’espèce humaine qui soit favorable à son objectif
de conservation de la vie sur Terre. »
Fabrice
Bonvin croit aussi que Gaïa est mécontente des hommes qui polluent la planète,
et nous le fait savoir, si j’ai bien compris, avec ces apparitions d’ovnis… Il
a continué à développer cette idée de Gaïa, dans un deuxième livre paru un an
plus tard, Ovnis. Le secret des secrets. L’idée
centrale est que l’existence de Gaïa est, aux yeux des militaires américains,
le grand secret qu’il faut absolument protéger, plus que les ovnis eux-mêmes !
Je le cite :
« Le secret initial – l’existence du
phénomène ovni – entraîne rapidement un deuxième secret : l’origine du
phénomène. C’est aux alentours de 1949 que les plus grands cerveaux américains
identifient l’origine gaïenne des ovnis. » (page 59)
Reconnaissons-le. C’est un joli coup de raquette de la part de
cet auteur car il peut ainsi moderniser et muscler sa thèse « gaïenne »
en la reliant à la politique du secret sur les ovnis, principalement
américaine, qu’il connaît bien, et qu’il dénonce avec virulence. La « quatrième
de couverture » explique, sur un ton, assez triomphaliste : « Il lève le voile sur les opérations de
propagande, la collusion et la complaisance de l’industrie médiatique ainsi que
la manipulation qui s’exerce sur la communauté scientifique. Cet ouvrage révèle
– en exclusivité mondiale – les études ultra -secrètes et les identités des
acteurs impliqués dans la recherche sur les OVNIS aux États-Unis. »
Juste
un mot, d’abord, sur « l’exclusivité mondiale » : cela fait
plusieurs décennies que de nombreux chercheurs dénoncent la politique du secret,
des deux côtés de l’Atlantique ! Au fait, y a dans ce livre un assez long
développement sur l’affaire de Roswell, que Bonvin a visiblement étudiée de
près. Il cite même ma critique du colonel Corso, tout en me présentant comme « un
défenseur invétéré de l’authenticité du crash de Roswell » (page 108). Mais
alors, pourquoi parler de Roswell ? Il explique que tout cela, c’est de
l’intox militaire pour nous faire croire aux ET : « Les opérations
d’intoxication consistent généralement à « fournir » des informations entretenant l’obsession
extraterrestre » (p. 98). Comprenez bien : en parlant des ET, on
ne parle pas de Gaïa. Mais je me demande si ce n’est pas le contraire, chez
Bonvin : parler de Gaïa pour noyer les ET !
En
fait, cette approche spectaculaire de Fabrice Bonvin – Gaîa, le « secret
des secrets » – ne semble pas avoir rencontré un très grand succès. Pourquoi ?
D’abord, on ne trouve nulle part, dans les nombreux déclassifiés, la moindre
notion d’une origine « gaïenne » des ovnis. Et puis, peut-être, parce
que des « révélations » bien plus excitantes sont apparues sous la
plume d’auteurs comme Steven Greer et Michael Salla, sur des opérations
ultra-secrètes dont j’ai parlé dans un précédent article.
Plus
récemment, Fabrice Bonvin s’est réorienté, en quelque sorte, en dirigeant un
ouvrage collectif, Ovnis et Conscience, paru en 2015, qui a
suscité plus d’intérêt dans le monde ufologique francophone. Essayons de
présenter, au moins brièvement, cet ouvrage car il s’inscrit lui aussi dans
cette mouvance générale qui rejette l’hypothèse extraterrestre.
Ovnis et conscience
Un
livre collectif, considéré par certains comme important, est paru en 2015 sous
le titre ambitieux Ovnis et conscience.
L’inexpliqué au cœur du nouveau paradigme de la physique (JMG. Le temps
présent). Le titre vise d’abord les ovnis, mais le sous-titre indique que les
auteurs voulaient élargir considérablement le sujet, en se servant peut-être des
ovnis comme tremplin pour esquisser un nouveau « paradigme »
scientifique. Ambitieux projet…
Je
dois avouer que beaucoup de pages de ce livre m’échappent, notamment sous la
plume de Philippe Guillemant, ingénieur de recherche au CNRS, de Jean-Jacques
Jaillat, philosophe et psychologue, et de Romuald Leterrier, chercheur
indépendant en ethnobotanique et spécialiste du chamanisme amazonien. Je manque
de compétence pour les commenter, mais je vais quand même essayer d’en dire
quelques mots.
Je
veux d’abord citer Daniel Robin, auteur connu en ufologie, qui est pour moi
plus accessible, et dont je trouve respectable l’ambition – je le cite -
« de faire émerger des " passerelles " entre la Science et la
Spiritualité ». Selon lui, il y a deux axes de la réalité humaine : « la
dimension horizontale qui est celle de l’espace/temps et la matière, et la
dimension verticale qui comprend différents niveaux de conscience ». Robin inclut beaucoup de choses dans cet axe
vertical : « … conscience, transcendance, expérience avec l’au-delà
et ses "habitants", chamanisme, expériences mystiques, E.M.I., états
modifiés de conscience, channeling, etc. » Et selon lui, beaucoup de
manifestations des ovnis nous ouvrent la voie de ces autres dimensions : « …
nous pouvons commencer par dire que les Ovnis sont capables d’agir sur la
conscience humaine et de générer des états modifiés de conscience chez les
témoins » (page 66). Je veux bien le croire, mais je ne vais pas essayer
de résumer davantage son approche de ces questions difficiles.
L’auteur
le plus important de cet ouvrage collectif semble être Philippe Guillemant. Ma
perception, en tout cas, est qu’il est le plus difficile à lire, et je n’ai pu
que parcourir son gros chapitre de soixante pages. Guillemant avoue, au début,
qu’il n’a abordé la question des ovnis que récemment : « Il y a à
peine trois ans je faisais encore partie des personnes qui doutaient du
caractère sérieux du phénomène Ovni ». Mais il a mis les bouchées doubles
depuis, avec les encouragements de Jacques Vallée. Celui-ci l’a aidé, écrit-il,
à rassembler les pièces d’un puzzle qui lui ont fourni « une réponse
évidente et merveilleuse, confirmant pleinement une vision de ce que j’appelle
l’"espace intérieur" dont je n’avais même pas encore osé
parler… ».
Guillemant
explique qu’il est parti de sa théorie de la « double
causalité » par laquelle il voulait expliquer le phénomène de
synchronicité. Il affirme que « nos
intentions peuvent agir sur la structure de l’espace-temps en configurant notre
futur avec des informations qui peuvent produire en retour une sorte d’écho
dans le présent, sous forme de synchronicités. »
Là,
je commence à décrocher… J’ai l’impression, comme d’autres lecteurs avec qui
j’en ai parlé, d’entrer dans un labyrinthe obscur dont j’ai plutôt envie de
sortir au plus vite. Guillemant aborde ensuite des théories très pointues de
physique fondamentale : les « univers bulle parallèles », la
théorie des super-cordes, la physique quantique et l’idée de
« multivers » ou « univers parallèles » (popularisée dans
la science-fiction), le « dégel » de l’espace-temps dans la théorie
de la « gravité quantique à boucles », pour en arriver à l’idée de
« conscience quanto-gravitationnelle » qui nous permettrait de …
changer notre futur ! Plus loin, Guillemant en arrive à décrire (figure 7,
page 234), « les quatre étages de la conscience avec l’âme comme interface
entre l’esprit et la matière ». Moi, j’ai envie de m’arrêter là, mais
Guillemant replonge ensuite dans des théories de physique avancée, comme le
passage par un trou noir ou trou de ver qui relie le passé et le futur, et dont
on parle depuis pas mal d’années. J’ai noté aussi la théorie de la « bulle
d’espace-temps » d’Alcubierre, qui permettrait de se déplacer plus vite
que la lumière, et que je trouve pour ma part assez excitante. Très exploitée
d’ailleurs au cinéma, comme dans Star
Wars et Star Trek. En bref, on
trouve de tout chez Guillemant !
Le philosophe
Philippe Solal, dans le huitième et dernier chapitre "Une nouvelle vision
de la réalité", nous invite à "revisiter les grandes figures de
l'histoire de la philosophie pour qui, de Platon à Hegel, le postulat
matérialiste était une naïveté dont il fallait se débarrasser" (p. 375).
Ah bon !
Solal voit ainsi dans le "phénomène Ovni" autre chose que des "vaisseaux interplanétaires" :
"Sa nature est plus complexe et nous conduit à déduire l'existence d'une "noosphère" ou d'une conscience globale aux multiples densités, connectée avec nous, dont nous représentons qu'un certain étage" (p. 377).
Solal voit ainsi dans le "phénomène Ovni" autre chose que des "vaisseaux interplanétaires" :
"Sa nature est plus complexe et nous conduit à déduire l'existence d'une "noosphère" ou d'une conscience globale aux multiples densités, connectée avec nous, dont nous représentons qu'un certain étage" (p. 377).
Pour
être franc, Solal est pour moi assez abscons, à l’instar de Guillemant, mais je
comprends où il finit par atterrir. Je cite le début de sa conclusion, intitulée
« Remettre la statue à l’endroit » : « Au terme de notre
parcours, qui s’est assigné pour délicate mission de souligner la cohérence des
contributions et leur unité par-delà la diversité des angles d’approches
adoptés, une première remarque s’impose. Prolongeant les travaux antérieurs
d’auteurs comme John Keel, Jean Sider ou Fabrice Bonvin, l’ensemble des
articles proposés offre, pour la première fois peut-être, une base
pluridisciplinaire à une approche non-HET du phénomène Ovni ».
Nous
y voilà ! Cet auteur a le mérite de mettre ainsi « les pieds dans le
plat », à la page 374 de ce gros livre qui en compte 377. Et c’est bien là
que je dis, moi : Stop, pas d’accord ! Je suis de ceux qui continuent
à penser que, même s’il y a, en effet, des aspects « à haute
étrangeté », voir des dimensions « spirituelles » en ufologie,
il n’en reste pas moins certains aspects lourdement matériels, inquiétants, qui
ne collent pas bien du tout avec ces belles idées. J’en cite juste un pour terminer :
les mutilations de bétail inexpliquées, qui sévissent par dizaines de milliers,
depuis des décennies, sur plusieurs continents.
Inquiétantes mutilations de bétail
Ces
différentes visions peuvent séduire, à condition, me semble-t-il, de faire abstraction
de certains aspects pourtant très concrets, et éventuellement inquiétants, de
l’ufologie. L’un d’eux est bien connu, et depuis longtemps. C’est le lourd
dossier des mutilations de bétail, apparu dans les années 60 aux Etats-Unis,
qui s’est ensuite étendu à d’autres régions comme l’Amérique du Sud, et même
l’Europe. Il y a eu beaucoup d’enquêtes
très sérieuses, notamment de la journaliste Linda Moulton Howe, aux Etats-Unis,
qui a produit des livres et des vidéos très convaincants sur la réalité du
phénomène.
Je me contente ici de citer un dossier publié récemment, en
septembre 2018 dans la revue Science et
Inexpliqué. Il comporte un entretien avec un ancien officier, pendant dix
ans, dans la Royal Air Force, David A. Cayton, qui a beaucoup enquêté et qui ne
mâche pas ses mots. Je l’ai rencontré à l’occasion d’une conférence en Irlande en
2006, et je le trouve particulièrement crédible. À la question
« Soutenez-vous l’hypothèse extraterrestre ? », il répond :
« Absolument. Il semble probable que les blessures infligées aux animaux le
soient par une espèce qui n’est pas très amicale ». Selon lui, « La
grande question est : que font les kidnappeurs de tous ces organes, de ces
tissus, de tout ce sang prélevés ?
C’est littéralement colossal » Citons encore une question :
« Il s’agirait donc d’expériences menées par des extraterrestres ? »
Extrait de la réponse de Cayton : « Sans aucun doute. L’existence
d’appareils volants technologiquement avancés et intelligemment pilotés est une
évidence depuis longtemps. Les repérages par radar et les nombreux témoignages
de pilotes, qui se posent en professionnels du ciel absolument dignes de foi,
sont un excellent moyen pour s’en convaincre ».
On
n’a que l’embarras du choix pour lire de tels témoignages de pilotes sur les
ovnis, qui sont cités dans de nombreux livres. Par exemple le rapport du Cometa
paru en 1999 et republié en 2003 par les Editions du Rocher : Les OVNI et la Défense. À quoi doit-on se
préparer ? Ou le livre de la journaliste américaine Leslie Kean : OVNIs. Des généraux, des pilotes et des
officiels parlent (2010. Trad. fr : Dervy, 2014).
Mon point de vue
personnel
On voudra bien m’excuser de donner, brièvement, mon point de vue
personnel, pour terminer.
Je continue à penser, malgré toutes les difficultés, que l'HET tient
toujours la route. Des « ET » sont là, pour certains peut-être depuis
très longtemps. Avec le début de l’ère nucléaire, et ses dangers, ils ont
décidé de commencer à se manifester avec des vagues d'ovnis, depuis 1947, pour
nous alerter. Sur le nucléaire, le message ET est peut-être du genre :
"Faites bien attention à vos armes nucléaires. C'est très dangereux, et
nous ne vous laisserons pas abîmer cette planète !" Si c'est cela, c'est
plutôt rassurant !
Ils se montrent, donc, mais furtivement, en gardant un pied sur le frein - avec notamment des histoires absurdes - pour éviter un emballement trop rapide et un choc culturel trop dramatique. Songeons seulement qu'ils nous ont peut-être manipulés génétiquement, s'il l'on en croit certaines révélations controversées (cf les documents "MJ 12"). Si c'est seulement à moitié vrai, alors c'est une bombe. Cela suffirait à expliquer la politique du secret des Américains, suivis de fait par la plupart des autres pays. Mais les choses commencent à bouger, doucement, car il faut bien avancer. D'où, peut-être, les récentes révélations du Pentagone en 2017, qui niait tout depuis la fermeture de « Livre Bleu » il y a cinquante ans, mais admet à présent qu’il a continué à les étudier. Voilà, me semble-t-il, où nous en sommes, pour l'essentiel, aujourd'hui, sur la question des ovnis.
Ils se montrent, donc, mais furtivement, en gardant un pied sur le frein - avec notamment des histoires absurdes - pour éviter un emballement trop rapide et un choc culturel trop dramatique. Songeons seulement qu'ils nous ont peut-être manipulés génétiquement, s'il l'on en croit certaines révélations controversées (cf les documents "MJ 12"). Si c'est seulement à moitié vrai, alors c'est une bombe. Cela suffirait à expliquer la politique du secret des Américains, suivis de fait par la plupart des autres pays. Mais les choses commencent à bouger, doucement, car il faut bien avancer. D'où, peut-être, les récentes révélations du Pentagone en 2017, qui niait tout depuis la fermeture de « Livre Bleu » il y a cinquante ans, mais admet à présent qu’il a continué à les étudier. Voilà, me semble-t-il, où nous en sommes, pour l'essentiel, aujourd'hui, sur la question des ovnis.
7 commentaires:
Content de vous lire à nouveau cher Gildas.
J'espère que vous nous ferez bientôt une critique constructive sur le travail de Michel Zirger ("le contact a déjà eu lieu" et "ils sont là") surtout sur son dernier livre : l'Affaire Adamski.
Je trouve son travail vraiment intéressant.
Amitiés
JLM
Bonsoir,
Deux petites questions:
- Plutôt que les opposer, ne pourrait-on pas faire cohabiter l’HET et les hypothèses école Jacques Vallée ou Jean Sider, Bonvin?
En effet, il ne paraît pas incompatible d’imaginer que l’on pourrait avoir à faire à la fois à des voyageurs de l’espace (différentes espèces qui seraient diversement évoluées et plus ou moins bien intentionnées), des entités provenant d’autres dimensions, voire même des voyageurs du temps. Cela pourrait expliquer la diversité dès observations et des témoignages et plus généralement la complexité du sujet.
- Je possède votre excellent livre « Le Crash de Roswell ». Votre dernier livre sur le sujet « Roswell, La vérité » est-il une suite, un complément au précédent livre ou une version remaniée et enrichie?
Cordialement,
A. JULIEN.
Bonjour,
merci pour votre appréciation de mon livre "Le crash de Roswell". Le livre plus récent "Roswell La vérité" est plutôt une récapitulation écrite à la demande de l'éditeur pour un plus large public. Il est apprécié par ceux qui découvrent l'histoire.
Maintenant, sur votre idée de combiner les hypothèses, oui, on peut y songer ! Là où je ne suis pas d'accord c'est d'exclure complètement l'HET. Les soucoupes volantes surgies en 1947 n'étaient pas de purs produits de la conscience. Par contre, elles proviennent peut être dune "autre dimension" ! Tout cela est encore très mystérieux.
Gildas Bourdais
le problème avec la théorie de Jacques vallée et de ses partisans, c'est comme vous le dites dans un de vos livres, c'est l'ouverture de la boîte de pandore, et ça peut aller très loin ...on peut finir par douter de tout et remettre en cause tout ce que l'on voit alors . ,non ? pourquoi que pour le phénomène ovni ?! le fait de ne plus trouver ses clefs de voiture serait Gaia qui nous joue un tour pour ne plus polluer la planète etc. etc.
Malgré tout je trouve quand même qu'il y a des choses très intéressantes dans leur théorie...mais pousser à l'extrême ça devient aliénant
..en tout cas vos livres sont super passionnant , merci !
le problème avec la théorie de Jacques vallée et de ses partisans, c'est comme vous le dites dans un de vos livres, c'est l'ouverture de la boîte de pandore, et ça peut aller très loin ...on peut finir par douter de tout et remettre en cause tout ce que l'on voit alors . ,non ? pourquoi que pour le phénomène ovni ?! le fait de ne plus trouver ses clefs de voiture serait Gaia qui nous joue un tour pour ne plus polluer la planète etc. etc.
Malgré tout je trouve quand même qu'il y a des choses très intéressantes dans leur théorie...mais pousser à l'extrême ça devient aliénant
..en tout cas vos livres sont super passionnant , merci !
Bonjour,
Que pensez-vous des vidéos d’ OVNI dernièrement authentifiées par l’US NAVY?
Personnellement, je suis assez étonné qu’une branche de l’Armée Américaine s’engage dans cette démarche plutôt que d’ignorer le sujet ou de donner des explications rationnelles comme d’habitude même si celles-ci peuvent être « tirées par les cheveux ».
Cordialement,
A. JULIEN.
Bonjour, Excusez-moi de répondre avec beaucoup de retard, mais il n'est pas trop tard !
Sur Jacques Vallée, bien sûr qu'il est un auteur intéressant, Mais ses critiques répétées contre l'HET m'ont irrité dans le passé. Or, on dit maintenant qu'il s'intéresse aux débris d'ovnis accidentés ! Comme il fait partie de NIDS et que le patron Robert Bigelow en aurait reçu à étudier au sein de sa société Bigelow Aerospace à Las Vegas, peut-être que Vallée y est aussi associé ?!
Sur les divulgations récentes d'observations d'ovnis au sein de l'US Navy, ce sont des nouvelles très importantes qui ne devraient pas rester sans suites.
Eh bien, nous allons voir ... Cordialement, Gildas Bourdais
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